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Qui pour sauver le château de Culan, dans le sud du Cher ?

Le département du Cher a confirmé ce lundi qu'il avait refusé le legs du château de Culan dont le propriétaire est décédé en novembre 2020. Accepter aurait coûté trop cher pour la collectivité sans le soutien de l'État, le maire de Culan aimerait trouver un autre acquéreur.

Aux confins du Cher et de l'Allier, le château de Culan cherche un bienfaiteur. Aux confins du Cher et de l'Allier, le château de Culan cherche un bienfaiteur.
Aux confins du Cher et de l'Allier, le château de Culan cherche un bienfaiteur. © Maxppp - Sylvestre

Le département du Cher a finalement refusé le legs du château de Culan dont le propriétaire est décédé en novembre 2020. Selon les études réalisées, il faudrait 10 millions d'euros pour remettre en état ce château du XIIe siècle, dont 2,7 millions de manière prioritaire pour éviter notamment l'effondrement d'une tour. Un partenaire privé s'était manifesté pour épauler le conseil départemental, mais le projet se heurte à un niveau d'aides de l'État jugé insuffisant. C'est donc l'incertitude quant à l'avenir de ce joyau médiéval du Cher. 

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Le département y croyait pourtant encore il y a quelques semaines, mais la douche froide est venue de l'État en mars : la Drac, direction régionale des affaires culturelles, fait alors savoir qu'elle ne pourra pas mettre plus de 2 millions d'euros pour abonder les 10 millions de travaux nécessaires. C'est nettement insuffisant pour le partenaire privé, très intéressé par le château. 

Cela ne serait pas responsable d'accepter ce legs - Jacques Fleury, président du conseil départemental du Cher

Dès lors, le projet s'effondre, le président du département du Cher ne veut pas mettre en péril les finances du conseil départemental : "Ce serait impossible vu les charges que l'on a," indique Jacques Fleury. "Nos charges sont amplifiées avec la guerre en Ukraine et la reprise de l'inflation. Cela ne serait pas responsable d'accepter ce legs." 

Les élus du département et le maire de Culan, lors de la conférence de presse dans le bureau du président du conseil départemental , Jacques Fleury (au centre)
Les élus du département et le maire de Culan, lors de la conférence de presse dans le bureau du président du conseil départemental , Jacques Fleury (au centre) © Radio France - Michel Benoit

Un bien estimé à 800.000 euros

Le maire de Culan, Nicolas Nauleau, se bat depuis un an et demi pour trouver un partenaire providentiel et il veut encore y croire. "J'espère qu'il y aura un acquéreur qui aime ce bâtiment", explique-t-il. "J'espère aussi que le gouvernement via le nouveau ministre de la Culture à venir prendra le dossier à cœur. Et qu'il sauvera ce joyau du XIIe siècle. Je suis persuadé que si ce château avait été sur les bords de Loire ou dans une grande métropole comme Bordeaux, Paris ou Marseille, l'engagement de l'état aurait été plus fort. On est dans un territoire très rural, on n'a pas beaucoup d'aides et c'est bien dommage. Mon combat, c'est de trouver quelqu'un qui continuera de faire vivre ce château et le laissera ouvert au tourisme. Il était fermé l'été dernier, et on a vu les répercussions sur le commerce local. On n'aura jamais une industrie ou un magasin Ikea qui s'installera chez nous. Seul le tourisme peut sauver des territoires comme les nôtres. Je lance un appel à un acquéreur amoureux du patrimoine." 

Le château a été estimé 800.000 euros. Pourrait-il être vendu à l'euro symbolique ? C'est maintenant à la mère du défunt propriétaire de décider du sort de la bâtisse. Encore faut-il que des personnes intéressées et dignes de foi se manifestent. L

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