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Prothèses mammaires texturées : le calvaire d'une Calvadosienne

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Il y a cinq ans, Cynthia Lepoultier s'est fait poser des implants mammaires. Elle a dû en changer deux fois car ils ont rompu. Les derniers, des implants macro texturés, ont tenu mais lui ont causé de graves dégâts internes. Elle poursuit le laboratoire et le chirurgien. Et espère se reconstruire.

Cynthia, ici avec son mari David, garde le sourire malgré les souffrances que lui font endurer ses implants mammaires depuis 2014.
Cynthia, ici avec son mari David, garde le sourire malgré les souffrances que lui font endurer ses implants mammaires depuis 2014. © Radio France - Nolwenn Le Jeune

Elle garde le sourire malgré les souffrances qu'elle endure. En 2014, Cynthia Lepoultier, a été victime de ptose mammaire en allaitant son deuxième enfant. Ses seins se sont affaissés et se sont littéralement vidés. La solution trouvée à l'époque, c'est la pose de prothèses. L'opération a lieu au CHU de Rouen, "parce que c'est là que c'était le moins cher" avoue-t-elle. Au bout d'un an, les implants se fissurent. Elle doit en changer. L'histoire se répète au bout d'une autre année. Elle fait à nouveau remplacer les prothèses, sachant qu'à chaque fois les opérations sont à sa charge. On décide alors de lui poser des prothèses macro texturées. Et tout semble bien se passer.

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L'IRM montre un épanchement de liquide avec les prothèses texturées

Jusqu'à ce que le couple découvre le scandale des implant file, lors de l'enquête de Cash investigation sur France 2. Cynthia passe une IRM en catastrophe. "Ils ont vu un épanchement de liquide, on a cru à une nouvelle rupture des prothèses". Non pas cette fois et heureusement elle n'a pas développé de lymphome. En revanche, le chirurgien découvre lors de l'opération le 6 mars 2019 les dégâts considérables causés par les implants. "L'enveloppe texturée a agi comme du velcros, ça m'a provoqué une fibrose inflammatoire dans les tissus mammaires, j'ai aussi contracté un lymphocèle, c'est le liquide de la lymphe qui va remplir l'espace que la prothèse occupait, et qui provoque des œdèmes qu'il faut vider régulièrement par des ponctions. D'ailleurs la chirurgienne a été tellement abasourdie de ce qu'elle a pu sortir de ma poitrine qu'elle a pris des photos pendant l'intervention pour me montrer l'ampleur des dégâts". 

Une nouvelle cagnotte pour faire face au gouffre financier

Depuis Cynthia, aujourd'hui âgée de 36 ans, est dans l'attente d'une reconstruction. "Ce sera un lipofilling cette fois, par injonction de graisse, explique-t-elle. Plus question de me faire ré implanter des prothèses dans le corps !" Mais cette nouvelle opération coûtera entre 5 et 7000 euros. Sachant qu'il en faudra probablement une deuxième pour consolider les choses. Le couple, qui a déjà dû débourser près de 20 000 euros pour les précédentes opérations, dont aucune n'est prise en charge par la sécurité sociale, n'a plus les moyens de faire face. Cynthia a attaqué le laboratoire Allergan et le chirurgien qui lui a posé les premières prothèses. Elle a passé une expertise le 27 mars 2019 à Versailles, qui doit déterminer les responsabilités. Mais les procédures sont longues. Le couple relancé une cagnotte pour faire face. 

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