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Projet Marienia à Cambo : le maire défend "une politique volontariste du logement" et répond aux opposants

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Le projet Marienia à Cambo-les-Bains, décrié par une partie de l'opposition municipale et des agriculteurs, est nécessaire face aux besoins de logements, notamment sociaux : c'est la réponse faite ce vendredi matin par le maire, lors de son bilan de mi-mandat.

Le maire de Cambo-les-Bains, Christian Devèze, défend le projet Marienia face au manque de logements sur la commune Le maire de Cambo-les-Bains, Christian Devèze, défend le projet Marienia face au manque de logements sur la commune
Le maire de Cambo-les-Bains, Christian Devèze, défend le projet Marienia face au manque de logements sur la commune © Radio France - Morgane Heuclin-Reffait

C'est le dossier qui occupe le plus la mairie de Cambo-les-Bains en ce début d'année 2024 : la construction du projet Marienia, en entrée de ville, et plus largement le dossier du logement ont été au cœur du bilan de mi-mandat de Christian Devèze ce vendredi matin. La construction d'une centaine de logements, dont la moitié en social, sur des terres aujourd'hui utilisées occasionnellement à des fins agricoles, suscite une vive opposition de certains élus et agriculteurs. Certains ont d'ailleurs manifesté samedi 6 janvier à l'entrée de la mairie, tentant de s'inviter aux vœux du maire en tambourinant sur la porte, sans succès. "Loin de moi l’idée de contester le droit de manifester mais je regrette sa forme", lâche le maire en réaction.

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Une "politique volontariste pour le logement"

Christian Devèze s'étonne que le projet Marienia, troisième phase d'un plan plus large de constructions qui s'est échelonné depuis 2009, suscite des "oppositions qui n'existaient pas avant". "Depuis 2009, il s'agit de terrains constructibles dans le PLU (NDLR - plan local d'urbanisme), lance le maire. "En 2019, on n'a pas transformé des terres agricoles en terres constructibles, on a réduit à l’inverse le périmètre, précise-t-il. Une partie constructible a été finalement sanctuarisée en zone naturelle non constructible. On est passé de 9 à 3 hectares constructibles en 2019."

"Le sujet des logements vacants n'apporte qu'une réponse très partielle à notre problème", dit-il, en réponse aux demandes de l'opposition de privilégier cette option. La municipalité a contacté depuis l'été 2023 les propriétaires de plus de 200 logements vacants, mais "seule une trentaine serait susceptible de les remettre sur le marché". "Le sujet existe, on va travailler dessus, mais il est trop restrictif pour résoudre le problème", assure-t-il.

La stagnation de la population ces dernières années dans la commune s'explique selon lui par ce frein du logement : "j’ai à ce jour 162 demandes de jeunes ou de travailleurs de Cambo pour un logement social, qui ne peuvent pas se loger ici", lance Christian Devèze. Au-delà du non respect de la loi SRU, avec seulement 8% de logements sociaux sur 25% requis dans la loi, qui fait risquer une amende à la ville, celle-ci a aussi des engagements envers la communauté d'agglomération, avec des objectifs de création de 70 logements sociaux par an, soit 420 au total d’ici à 2032

Recours juridiques

Christian Devèze dit attendre dans ce contexte la fin des recours juridiques des opposants, qui "retardent" regrette-t-il, la mise à disposition de ces logements. Un recours a été déposé par les opposants auprès du tribunal administratif de Pau, qui a été rejeté : c'est désormais à la cour d'appel administrative de Bordeaux de trancher, a priori d'ici à fin juin. "Malheureusement, la procédure peut être très longue, souffle le maire, on peut y passer un mandat et on n'arrivera pas à satisfaire les demandes de logement."

Il balaie aussi les accusations de non-dialogue lancées par l'opposition, arguant que "le dossier a été évoqué lors de pas moins de 20 conseils municipaux selon mes calculs", lance Christian Devèze. Quant à l'accusation de délivrance d'un second permis de construire au promoteur Bouygues, le maire précise qu'il s'agit d'un simple permis modificatif, suite à un vice sur une longueur de façade : une régularisation suite au jugement du tribunal administratif de Pau, mais qui n'est pas du fait de la mairie.

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