Près de 200 personnes rassemblées à Belfort contre l'antisémitisme

Sous la pluie et dans le froid, près de 200 personnes ont répondu présent, ce dimanche après-midi, au rassemblement contre l'antisémitisme organisé à Belfort par l'association des maires du département, qui a relayé l'appel national en marge de la grande marche parisienne. Sur le perron de la mairie, une quinzaine d'édiles, écharpe tricolore en bandoulière, se sont alignés pour remercier les personnes présentes, et pour "affirmer au regard de notre histoire sans relâche notre haine de l'antisémitisme" a déclaré Raphaël Sodini, le Préfet du Territoire présent également.

LFI refuse de s'aligner aux côtés du RN

Un rassemblement qui divise la classe politique puisque La France Insoumise a refusé de marcher à Paris aux côtés de certains partis, et notamment du Rassemblement National. A Belfort, Florian Chauche, député LFI du Territoire de Belfort, a préféré rester en retrait "Je suis présent mais je ne voulais pas m'afficher à côté des élus du RN parce que c'est un parti qui essaye de se racheter une conduite, je pense que quand on vient d'un parti d'extrême-droite, on a bien vu les tracts antisémites diffusés à Belfort, ce sont des tracts de l'extrême droite, donc venir ensuite à ce rassemblement contre l'antisémitisme, c'est complètement incompréhensible" affirme l'élu terrifortain.

De son côté, Christophe Soustelle justifie la présence de son parti à ce rassemblement, et dit ne pas comprendre la position de LFI "C'est de la politique politicienne, faire de l'archéologie politique, essayer de nous rappeler aux heures les plus sombres de notre histoire, alors qu'aujourd'hui l'antisémitisme n'est pas de ce côté de l'échiquier politique, il faut tourner la page plutôt que de nous faire porter le chapeau"** se défend le conseiller régional RN du Territoire de Belfort.

Des citoyens inquiets

Dans la foule, les citoyens présents s'agaçaient de cette polémique "Les politiques mélangent un peu tout, finalement, je ne me suis pas posé la question, franchement ça m'énerve même, je suis venue parce qu'il fallait que je vienne. Il faudrait peut-être informer les jeunes générations de ce qui s'est passé dans notre pays" explique Cathy". "J'étais obligée de venir, je ne supporte plus cette situation, ça me fait mal, on peut tous vivre ensemble, c'est ça mon problème" conclut cette autre participante alors que la foule entonne une Marseillaise.