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"Premiers arrivés, premiers servis" : des jardins potagers en libre-service à La Rochelle

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La mairie de La Rochelle expérimente depuis quelques mois des jardins potagers partagés. Ils sont entretenus par les jardiniers municipaux. Ensuite, qui veut se sert. Quand les jardiniers passent, s'il reste des légumes, ils les donnent à des associations d'aide alimentaire.

La première récolte des jardins potagers partagés a été bonne : 170 kilos de légumes donnés à des associations d'aide alimentaire, sans compter ceux récupérés par les badauds. La première récolte des jardins potagers partagés a été bonne : 170 kilos de légumes donnés à des associations d'aide alimentaire, sans compter ceux récupérés par les badauds.
La première récolte des jardins potagers partagés a été bonne : 170 kilos de légumes donnés à des associations d'aide alimentaire, sans compter ceux récupérés par les badauds. © Radio France - Lise Dussaut

Voilà une nouvelle façon d'agrémenter ses repas à moindre frais, à vrai dire, sans dépenser même un centime. A La Rochelle (Charente-Maritime), la mairie a mis en place, juste avant l'été, entre mai et juin, des jardins potagers, partagés. Ces massifs sont entretenus par les équipes de la Ville. Pour ce qui est des légumes qui y poussent, c'est en libre-service. Chacun peut se servir. Une fois par semaine, les jardiniers municipaux procèdent à une récolte. Tout est donné à des associations d'aide alimentaire. 

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Des légumes destinés à tout le monde 

Et pour une première récolte, on peut dire qu'elle est réussie, d'autant plus en période de sécheresse (les services techniques ont respecté les arrêtés de restrictions d'usage de l'eau). "Nous avons donné plus de 170 kilos de légumes aux Restos du cœur et à la Banque alimentaire", se réjouit Chantal Vetter, l'adjointe à la mairie chargée de la nature en ville. Sans même compter tous les légumes récupérés par les badauds. 

Ce sont des produits frais, locaux, sans aucun pesticide. C'est bon pour l'alimentation de tous

Pour les trouver ces légumes, c'est presque une chasse au trésor. "Nous travaillons sur quatre sites en terre, développe Delphine, l'une des jardinières qui s'en occupe. Un premier dans le parc de la Porte Royale, un autre sur le rond-point de l'avenue Jean Moulin. Puis aussi au parc Charruyer à Mireuil". Voilà pour la liste des massifs les plus importants. Mais les jardiniers s'occupent aussi de plants dissimulés ici ou là dans les espaces verts de la ville. Si vous tombez par hasard sur des tomates-cerises, vous aurez donc la liberté de les savourer.... 

Courges, tomates, blettes, choux-fleurs...

"Pour l'apéritif, c'est bien les tomates-cerises !" plaisante Delphine. Juste à côté d'elle justement, l'un de ses collègues, Lenny, est en train d'en ramasser. Bon, pas beaucoup... Pas de chance pour nous, tant pis. "On a des tomates, mais aussi des courges, des courgettes, des blettes, des choux-fleurs..." égraine le jeune jardinier. La récolte estivale touche à sa fin, les jardiniers sont en train de procéder à une rotation pour installer des cultures d'hiver

L'un des jardiniers entretient le massif du parc de la Porte Royale.
L'un des jardiniers entretient le massif du parc de la Porte Royale. © Radio France - Lise Dussaut

"A l'automne, on ramassera tout ce qui est citrouille" se félicite Delphine. Quand ils travaillent, ils sont régulièrement interpellés par des curieux. Ils sont d'ailleurs plusieurs à le dire : "Cela nous fait très plaisir ce travail, cela change de notre quotidien. Voir que l'on rend service à des personnes dans le besoin, c'est gratifiant, c'est vrai." 

Un projet également pédagogique 

L'élue se rappelle de la réaction quand elle a apporté les premiers légumes aux Restos du cœur ainsi qu'à la Banque alimentaire : "Bien sûr qu'ils étaient très heureux ! Ce sont _des produits frais, locaux, sans aucun pesticide__. C'est bon pour l'alimentation de tous"_. Delphine confirme : "Tout ce que l'on a mis, c'est du fumier au départ, et puis on y a mis du cœur pour travailler, rien d'autre !"

Ces jardins potagers partagés pourraient perdurer, peut-être sous une forme un petit peu différente. La Ville espère aussi que les habitants s'approprient ces massifs. "Il y a un côté pédagogique, ça leur fait envie, mais ils voient les jardiniers, c'est du travail", complète l'élue. 

Le risque dans ces lieux en libre-service, c'est qu'ils soient dégradés. Mais d'après la mairie, seul un acte de vandalisme a été comptabilisé, au parc de la Porte Royale. 

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