Suicide adolescent : attention aux changements de comportement selon une association

Pour la deuxième année, l'Observatoire national du suicide remet son rapport mardi à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En France, 200 000 personnes tentent de se suicider chaque année. 

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Rémi Badoc a fondé l'association SEPIA dans le Haut-Rhin. Il aide les jeunes en détresse, les 11-24 ans.

« Une difficulté à parler »

Le suicide est la 2e cause de mortalité des jeunes entre 11 et 24 ans. Rémi Badoc nous explique pourquoi ces jeunes pensent au suicide : « C’est toujours très compliqué il y a généralement une succession d’événements mais à la base il y a une difficulté à parler des souffrances vécues ».

Les réseaux sociaux

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les réseaux sociaux n’aident pas ces jeunes qui sont en souffrance. Ce n’est pas parce qu’ils ont beaucoup d’amis sur Facebook qu’ils sont heureux : « Les réseaux sociaux sont souvent une difficulté supplémentaire. Il y a parfois des choses terribles, des mots horribles, qui circulent sur internet. On est alors sur du harcèlement moral ».

Vous pouvez aider votre enfant

Il y a des solutions pour aider son enfant qui est en difficulté : « Les parents sont généralement bien placés pour repérer que le comportement de leur enfant a changé : baisse dans les notes, il ne mange plus, il tape dans des armoires dans des murs. S’il n’est plus comme avant, alors il faut faire quelque chose. »

« Créer un lien de confiance »

Un chiffre est particulièrement terrifiant : 1 fille sur 4 qui a fait une tentative de suicide a été agressée sexuellement . «_ Notre objectif est de dissuader, ce qui est prioritaire chez nous c’est de créer un lien de confiance et progressivement on tire le fil. Hier par exemple nous avons rencontré une jeune fille qui a fait des tentatives de suicide qui allait très mal, et elle nous a dit qu’elle avait été violée. Notre boulot c’est d’arriver à l’aider_. »