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Opposition à Normandy Memory : "On va en parler aux cérémonies", réagit la fille du commandant Kieffer

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La tribune des descendants des commandos Kieffer a été rapidement relayée par les médias. Le texte, paru dans Le Monde ce dimanche 28 avril, critique le projet Normandy Memory, un spectacle immersif sur la Bataille de Normandie. Dominique Kieffer, la fille du commandant, explique la démarche.

La Flamme de la Liberté à Ouistreham, en Normandie, France, est un monument commémoratif dédié aux commandos français qui ont débarqué, le 6 juin 1944. La Flamme de la Liberté à Ouistreham, en Normandie, France, est un monument commémoratif dédié aux commandos français qui ont débarqué, le 6 juin 1944.
La Flamme de la Liberté à Ouistreham, en Normandie, France, est un monument commémoratif dédié aux commandos français qui ont débarqué, le 6 juin 1944. © Radio France - Véronique Sapet

"Comme on a vu que les choses ne bougeaient pas, on s'est dit qu'on allait recommencer à l'approche du 80ᵉ anniversaire du Débarquement." Dominique Kieffer, la fille du commandant Philippe Kieffer, est l'une des 34 signataires de la tribune. Le texte, paru sur le site du Monde, ce dimanche 28 avril 2024, critique le projet de spectacle immersif Normandy Memory.

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La position des descendants, de ces 177 soldats français qui ont débarqué en juin 1944, n'est pas nouvelle. Dès 2020, les mots pour qualifier ce qui s'appelait alors Hommage aux héros et devait s'implanter à Carantan, étaient aiguisés. Une première tribune, signée par 154 descendants et deux vétérans, Léon Gautier et Hubert Faure, avait déjà fait son apparition dans les colonnes du quotidien national.

Mais cette fois-ci, la portée est bien différente, car la nouvelle tribune est aspirée dans la spirale médiatique du 80ᵉ anniversaire du Débarquement, lui faisant prendre une autre dimension.

FRANCE BLEU - Pourquoi faites-vous publier une nouvelle tribune, avant le 80ᵉ anniversaire du Débarquement ?

Dominique Kieffer - "Je pense que c'est parce que nous avons besoin d'être entendus. Ça fait quatre ans que cette affaire dure et que personne n'a l'air de nous écouter, ni de nous comprendre. Et nous pensions que, au moment du 80e, il fallait rappeler notre opposition. On me demande souvent "ben alors qu'est-ce qui se passe ? Où en-est Normandy Memory ?". Je dis que malheureusement ça ne bouge pas. Alors bon, il fallait qu'on fasse quelque chose."

FRANCE BLEU -  Dans la première tribune en 2020, il y avait 156 signataires. Pourquoi n'y en a-t-il que 34 cette fois-ci ?

Dominique Kieffer - "Oui, il en manque. C'est normal dans un groupe, on ne peut jamais avoir 100 % des personnes. D'autant plus que certains, on les voit beaucoup plus rarement que d'autres, ou ils ne viennent qu'aux cérémonies tous les dix ans. Certains habitent à l'autre bout du monde. Mais, la plupart sont tout à fait d'accord avec l'esprit de cette tribune."

FRANCE BLEU - Avez-vous prévu d'autres choses pour manifester votre indignation vis-à-vis de ce projet ?

Dominique Kieffer - "Pour l'instant, on n'a rien de prévu.  Simplement, on en parlera beaucoup autour de nous, directement aux gens. On va en parler aux cérémonies parce que beaucoup de gens ne réalisent pas."

Contacté, le directeur général du projet Normandy Memory n'a pas répondu à nos sollicitations. Cité dans la tribune, Marc Pottier, maire de Colombelles et défenseur du spectacle, soulève un décalage entre les critiques portées et la réalité du projet. "Malheureusement, parce que peut-être un défaut de communication, peut-être une fois que des mots type "D-DAY Land" ont été dits, réitérés et réitérés... Cela a créé légitimement des craintes, des interrogations, des inquiétudes, mais ce n'est pas du tout cela le fond du projet."

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