Montpellier va multiplier par 4 ses réseaux de chaleur d'ici 2030, des économies pour les habitants

D'ici 2030, les réseaux de chaleur seront multipliés par quatre dans la Métropole de Montpellier. Les réseaux de chaleur, c'est utiliser d'autres énergies que le gaz ou l'électricité pour se chauffer : le bois, la géothermie, la méthanisation, les eaux grises ou même la chaleur des data center (centres où sont installés les ordinateurs de stockage de données qui produisent beaucoup de chaleur).

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Dans la Métropole de Montpellier, 20 000 habitants bénéficient déjà de ces réseaux de chaleur, Antigone, Nouveau Saint Roch, ou la Cité Créative par exemple à Montpellier. Des habitants et des entreprises qui ne sont donc pas impactés par les hausses des tarifs d'électricité et de gaz de ces dernières années.

Le déploiement va donc se poursuivre, d'ici 2030 ce sont 60 000 habitants qui seront concernés, c'est ce que le maire et président de la Métropole Michaël Delafosse a annoncé ce mercredi lors de ses vœux à la presse. Des travaux sont déjà en cours avenue Pablo Neruda et avenue Louis Ravas à Montpellier.

"On ne peut plus dépendre du gaz de Monsieur Poutine. On ne peut plus dépendre des variations du prix de l'électricité qui prennent 10 % aujourd'hui. Et donc on doit être en mode circuit court pour produire notre énergie à travers une chaufferie. Là, ce sera une chaufferie bois qui sera installée à proximité du C.H.U. Et quand fin 2025, elle sera livrée, elle permettra de connecter 25 000 logements à ce réseau de chaleur et donc d'avoir un prix fixe de l'énergie sur la durée."

"On tire l'enseignement de la crise de l'énergie liée au déclenchement de la guerre en Ukraine, à la géopolitique du monde extrêmement compliqué pour protéger le pouvoir d'achat des ménages puisque c'est par exemple les habitants du quartier de la Mosson, des Cévennes qui pourront être connectées à ce réseau de chaleur. Mais c'est aussi pour nos entreprises et nos services publics parce que eux, ils n'ont pas eu le bouclier tarifaire. Et au C.H.U. Le coût de l'énergie a pesé sur les finances et donc on a pu recruter moins de soignants ou différer des projets d'investissement. Et donc là il y aura un prix maitrisé."

"Et puis au delà de la dimension sociale et économique, il y aussi une dimension écologique parce qu'il faut sortir du gaz, du pétrole. Et donc nous allons développer ce type de réseau de chaleur et nous prémunir d'une prochaine crise de l'énergie. C'est vrai que que tous ces travaux des réseaux souterrains c'est un peu ingrat parce qu'on n'a pas l'impression que ça change, mais ça nous permet de préparer l'avenir et de nous sécuriser."

Le maire précise que d'importants travaux ont aussi été faits ces dernières années sur les réseaux d'eau potable permettant de réduire les fuites de 21 à 14 %.