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Migrants : moins de traversées de la Manche en 2023, mais toujours plus de risques

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Le nombre de migrants ayant pris la mer ces derniers mois depuis les côtes du Nord et du Pas-de-Calais pour gagner l'Angleterre est en baisse en 2023 par rapport à l'année précédente, selon le bilan de la préfecture maritime présenté ce vendredi.

L'Abeille Normandie est le remorqueur chargé de venir au secours des bateaux à la dérive. L'Abeille Normandie est le remorqueur chargé de venir au secours des bateaux à la dérive.
L'Abeille Normandie est le remorqueur chargé de venir au secours des bateaux à la dérive. © Radio France - Alice Marot

Il y a eu moins de tentatives de traversées la Manche de migrants depuis les côtes du Nord et du Pas-de-Calais l'année dernière, par rapport à 2022 : c'est ce que montre le bilan de l'année 2023 présenté ce vendredi par la préfecture maritime. Elle décompte 35.800 migrants secourus ou accompagnés en mer, 30% de moins que l'année 2022 où on avait atteint un pic, avec plus de 51.700 exilés pris en charge.

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Plus de dangers

Mais si le nombre de personnes qui tentent la traversée baisse, cela ne veut pas dire que la situation s'améliore, loin de là. Douze exilés sont morts, quatre autres ont disparu en tentant de traverser la Manche l'année dernière. C'est trois fois plus que l'année précédente.

Si le nombre de personnes qui ont pris la mer baisse, c'est, selon la préfecture maritime, grâce à l'action des forces de l'ordre, qui empêchent les départs sur terre. Mais pour passer malgré tout, les migrants prennent plus de risques.

Par exemple, ils partent de plus en plus au sud du Pas-de-Calais, ce qui les force à affronter une météo plus changeante et à passer plus de temps en mer. Il y a aussi de plus en plus de monde sur les embarcations de fortune. En moyenne, on comptait 30 personnes par bateau en 2022. Aujourd'hui, 50 passagers en moyenne embarquent sur un seul petit bateau gonflable.

Autre conséquence : les traversées par camion sont à nouveau en augmentation. Ce moyen, très utilisé autour de 2016, avait été délaissé après la sécurisation du port de Calais en 2018. Un jeune migrant caché dans la remorque d'un camion est décédé, ce samedi 27 janvier dernier, sur la zone d'activité Transmark.

Pour avoir une vision d'ensemble des tentatives de traversée, la préfecture va déployer de nouveaux moyens en 2024 : de nouveaux drones vont être testés et deux nouvelles caméras vont être installées dans les sémaphores par exemple.

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