Mérignac s'apprête à accueillir une vingtaine de réfugiés venus de Calais

Fort de son expérience en matière d'accueil d'urgence, le diaconat de Bordeaux a été sollicité par la commune de Mérignac pour coordonner l'accueil d'une trentaine de réfugiés. La ville a mis à disposition cinq logements : trois habitations dans le quartier du Burck et deux autres dans le quartier de chemin long. Pendant plusieurs jours les membres de l'association ont préparé les logements ainsi que les riverains . Deux réunions publiques ont été organisées pour répondre à toutes les inquiétudes des voisins.

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Comme les habitations sont disponibles, c'est bien de montrer qu'on est accueillant —Jean-Baptiste, habitant du quartier du Burck

Un aménagement tout confort

Avec l'aide d'associations comme Emmaüs ou la banque alimentaire, le diaconat a pu préparer au mieux les différents logements. Canapé, table, lits, machine à laver, tout est fait pour que ces réfugiés qui ont connu des conditions de vie difficile à Calais, puissent retrouver un semblant de vie normale.

On a fait en sorte que cette population puisse bénéficier d'une mise à l'abri dans de bonnes conditions — David Masurié coordonne le centre d'accueil et d'orientation de Mérignac

Un accueil temporaire de familles en particulier

C'est la première fois que le diaconat de Bordeaux est sollicité pour accueillir des réfugiés.En plus des habitations de Mérignac, l'association va également s'occuper d'un logement à Bègles. En tout une trentaine de places sont disponibles pour les réfugiés. Un accueil temporaire d'une durée de deux mois  C'est une étape après leur départ de Calais  explique David Masurié coordonnateur du centre d'accueil et d'orientation de Mérignac. Les populations se sont portées volontaires pour ne pas partir au Royaume-Uni, un hébergement leur a ainsi été proposé en France. Les familles vont ainsi pouvoir faire une demande d'asile et se rendre ensuite dans un centre de demandeurs d'asile.

Il faut faciliter leur accès au droit

Raymond Blet est un avocat bordelais à la retraite depuis 4 ans. Il a passé deux mois à Calais avec les réfugiés pour les informer de leurs droits. "Nous avons ouvert un centre de consultation juridique, car les informations officielles les incitent à demander l'asile en France, mais ce qu'ils veulent à 99% c'est passer en Angleterre" . Pour l'ancien avocat, il faut que les associations comme le Diaconat, se fasse aider juridiquement pour faire d'autres propositions à ces réfugiés, car selon lui, cette période d'attente dans ces centre n'a pas lieu d'être.