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Limousin : les syndicats de professeurs interpellent le ministre de l'Éducation nationale

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Des professeurs épuisés, face à des classes surpeuplées. Dans un contexte où les remplaçants manquent cruellement, les enseignants du Limousin ont décidé d'interpeler directement le gouvernement.

Les enseignants de Haute-Vienne, de Corrèze et de Creuse craignent une pénurie sans précédent de remplaçants pour la rentrée 2022. Les enseignants de Haute-Vienne, de Corrèze et de Creuse craignent une pénurie sans précédent de remplaçants pour la rentrée 2022.
Les enseignants de Haute-Vienne, de Corrèze et de Creuse craignent une pénurie sans précédent de remplaçants pour la rentrée 2022. © Maxppp - MICHEL CLEMENTZ

"Les constats sont là nous ce qu'on veut maintenant ce sont des mesures d'urgence pour la prochaine rentrée", martèle Anabel Roy est co-secrétaire régionale de l'Unsa-Education et secrétaire départementale du SE-Unsa de la Haute-Vienne. Le 15 juin dernier, les syndicats du primaire et du secondaire Se-UNSA de Limoges ont écrit au ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye pour alerter sur la situation de la pénurie de professeurs. 

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Cette lettre fait suite aux sollicitations du gouvernement à une "grande concertation", afin d'établir les manques. "Ç_a fait des années qu'on les dénonce, notamment depuis le quinquennat Blanquer. Alors maintenant, on l'invite à venir voir, sur le terrain, dans nos écoles, la gestion d'une pénurie. "_

Un manque dans le premier degré

En Haute-Vienne, le premier degré fait principalement les frais de cette pénurie : " Cette année, nous avons relevé en moyenne soixante classes non-remplacées _par jour__"_, alerte Anabel Roy. "Cela équivaut à 1.500 enfants sans professeur devant eux." 

Les analyses, communiquées par l'UNSA, estiment les besoins pour les enseignants du premier degré à 150 sur les trois départements : 30 en Corrèze, 30 en Creuse, et 90 en Haute-Vienne, qui regroupe les trois-quarts des établissements de l'académie. 

Une situation notamment prégnante dans les zones rurales où les écoles sont plus petites, et donc plus fragiles. Un seul professeur absent représente "25 élèves sur le banc de touche", précise la secrétaire départementale du SE-UNSA. Répartis en urgence, les classes gonflent alors rapidement jusqu'à quarante élèves.   

On assiste à une grande souffrance, à un grand mal-être de tous ces enseignants. - Pierre Gautret, co-secrétaire régional de l'Unsa-Éducation

À travers cette lettre, les enseignants cherchent aussi à interpeller les parents d'élèves. "Le résultat de cette pénurie, c'est une école moins bien faite, et ça sur l'ensemble de l'établissement", déplore Pierre Gautret, co-secrétaire régional de l'Unsa-Éducation. "On se retrouve avec des enfants assis au fond de la classe dans un niveau qui n'est pas le leur... Et on assiste à une grande souffrance de tous ces enseignants qui absorbent les pénuries."

Un choc d'attractivité

C'est notamment pour la rentrée 2022 que les syndicats s'alarment. Ils invitent le ministre de l'Éducation nationale à venir les rencontrer sur le terrain dans l'espoir de susciter un électrochoc. "Nous voulons un choc d'attractivité pour notre métier : revaloriser les salaires, retravailler les conditions de travail, l'accompagnement des élèves." 

"On n'a jamais vu une situation aussi catastrophique dans l'Académie", ponctue Pierre Gautret.

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