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Les conditions d'accès à l'avortement en débat à l'Assemblée nationale

Par
  • France Bleu

Le projet de loi sur l'égalité entre les hommes et les femmes est examiné par les députés dès ce lundi. Deux amendements, en faveur de l'Interruption volontaire de grossesse (IVG) devraient susciter un vif débat sur les bancs de l'Assemblée nationale. Dimanche, entre 16.000 et 40.000 personnes ont manifesté contre le droit à l’avortement.

Najat Vallaud Belkacem, ministre des Droits des femmes, est à l'origine de cette initiative.
Najat Vallaud Belkacem, ministre des Droits des femmes, est à l'origine de cette initiative. © Maxppp - Christophe Morin

Le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes, qui arrive devant l'Assemblée ce lundi, devrait faire le consensus. Ce projet, porté par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, contient notamment des mesures destinées à favoriser les congés parentaux pour les pères, et une amélioration de la parité. Tous les bords politiques se sont dits prêts à voter pour le projet de loi.

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Mais deux amendements devraient provoquer le débat dans l'hémicycle : ils concernent l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse. Autorisée depuis la loi Veil de 1975, l'IVG peut être pratiquée - selon le texte de loi - dans une "situation de détresse ". Un amendement contenu dans la loi sur l'égalité homme femme supprimerait cette notion au profit de la condition que la femme concernée "ne veuille pas poursuivre une grossesse ".

Elus UMP et manifestants contre le droit à l'avortement

Si une majorité d'élus sont favorables à cette disposition, certains députés UMP devraient s'opposer à son adoption. Menés par Philippe Gosselin et Jean-Frédéric Poisson, membres de "l'Entente parlementaire pour la Famille", ils demanderont à ce que la notion de "détresse ", "qui fait de l'IVG une exception ", soit maintenue.

Dimanche, des opposants au droit à l'IVG ont manifesté à Paris. Ils étaient entre 40.000 (selon les organisateurs) et 16.000 (selon la police). Ils entendent protester contre "une banalisation totale de l'avortement et une dénégation du droit à la vie inscrit dans le code civil ". Les manifestants de dimanche célébraient l'adoption par le Conseil des ministres, en Espagne, d'un texte limitant le droit à l'avortement. Pourtant, assure le député Philippe Gosselin (UMP), "nous ne cherchons pas à raviver les querelles autour de l'IVG, nous ne sommes pas en Espagne ".

"Important de réaffirmer" le droit à l'IVG selon la ministre

Invitée ce lundi matin sur RTL, Najat Vallaud-Belkacem a affirmé que "les lobbies conservateurs ne représentent pas vraiment la société française ". "Une immense majorité de Français adhèrent totalement au droit à l'IVG ", assure-t-elle :

"Les femmes doivent avoir la liberté de choisir si elles veulent mener à terme une grossesse. Cette autonomie de choix, c'est extrêmement important de la réaffirmer à un moment où l'on voit bien autour de nous que les tentations de régression en matière d'IVG sont très présentes".

En France, environ une femme sur trois a recours à une IVG au cours de sa vie.

IVG : la situation en Europe
IVG : la situation en Europe

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