Les co-propriétaires du Signal poursuivent leur combat en justice

Les co-propriétaires de l'immeuble le Signal , cet immeuble de 78 appartements menacé par l'érosion à Soulac-sur-Mer,  étaient en assemblée générale samedi matin à Bordeaux . Ils ont décidé de faire appel de la décision rendue le 25 septembre par le tribunal administratif de Bordeaux, qui avait alors rejeté l'ensemble de leurs requêtes.

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"On avait un dossier solide, très argumenté, on n'en a pas tenu compte, et on s'estime blousés. Si on se prive du recours devant le Conseil d'Etat, qu'est ce qui nous reste pour nous défendre?" Jean-José Guichet, le président du syndicat des co-propriétaires.

Dans le jugement rendu en première instance, l'Etat et les collectivités locales n'ont pas été jugés responsables de la situation. Les propriétaires espéraient obtenir leur expropriation, pour être indemnisés au moins en partie.

"On ne comprend pas que l'on nous ait mené en bateau depuis plus de vingt ans. La négociation à l'amiable proposée par le préfet, que nous aurions pu accepter,  n'est plus d'actualité. Tout le monde s'est désengagé : région, département, communauté de communes, commune. C'est la bérézina, alors que certains ont encore des remboursements de prêt qui courent toujours".

L'immeuble le Signal a été vidé de ses derniers occupants en janvier 2014. L'érosion gagnant inexorablement du terrain, l'immeuble se trouve désormais à moins de vingt mètres de la dune, et le préfet de Gironde avait alors pris un arrêté de péril. L'immeuble a été estimé à 8,7 millions d'euros par les Domaines . Le coût de la démolition est en cours d'évaluation.

Hasard du calendrier : cette décision des propriétaires du Signal, alors que le Littoral Girondin est à nouveau soumis ce week-end à une forte houle, en raison du vent et de coefficients de marée importants.. Cet épisode climatique ne va rien arranger sur les plages océanes, déjà frappées l'hiver dernier par une forte érosion.