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Le Festival de la BD d'Angoulême annule l'exposition de Bastien Vivès suite à "des menaces physiques"

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L'auteur de bande dessinée Bastien Vivès, accusé de mettre en scène de la pédopornographie et de l'inceste, ne sera pas au Festival de la BD d'Angoulême suite aux menaces qu'il a reçu menaçant sa sécurité, annonce le FIBD ce mercredi. Son exposition est annulée.

Bastien vivès Bastien vivès
Bastien vivès © AFP - Joel Saget

L'exposition de l'auteur de bande dessinée Bastien Vivès prévue au Festival de la BD d'Angoulême est annulée, apprend-on ce mercredi, via un communiqué du FIBD. "Des menaces physiques ont été proférées vis-à-vis de Bastien Vivès", selon le communiqué. "Il n’est dès lors pas possible pour l’événement d’envisager que sa programmation puisse faire peser de tels risques sur un auteur et, potentiellement, dans quelques semaines, sur ses festivaliers. D’autres précédents nous le démontrent. Par ailleurs, des intimidations apparaissent à l’encontre de membres de l’équipe du Festival."

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"Il revient à la loi de tracer les frontières"

Le FIBD avait, dans un premier temps, choisi de maintenir l'exposition consacrée à Bastien Vivès, malgré une polémique grandissante sur les réseaux sociaux. Dans le communiqué publié ce mercredi, le Festival rappelle qu'il "considère que l’œuvre de Bastien Vivès, dans son ensemble, relève de la liberté d’expression et qu’il revient à la loi de tracer les frontières dans ce domaine et à la justice de les faire respecter. Le Festival rappelle à cet égard, qu’à sa connaissance, l’auteur, actuellement incriminé sur les réseaux sociaux, n’a fait l’objet d’aucune plainte de quelque nature que ce soit."

Sur Instagram, Facebook ou d'autres réseaux sociaux, ses détracteurs accusent Bastien Vivès de mettre en scène des actes de pédopornographie et d'inceste dans plusieurs de ses oeuvres, notamment Petit Paul, une bande dessinée pornographique dont le personnage principal est un enfant affublé d'un sexe disproportionné.

En 2017, interviewé par le magazine Madmoizelle, Bastien Vivès affirmait très frontalement à propos d’Une sœur, dans lequel un adolescent de 13 ans a des relations sexuelles avec une jeune fille de 16 ans : "Moi l’inceste, ça m’excite à mort." Cette vidéo est notamment reprise par ses détracteurs. Des propos au sujet desquels le Festival d'Angoulême estime qu'il "appartient à l’auteur de s’expliquer, de la manière qu’il jugera opportune, sur leur sens, leur raison d’être et de préciser les circonstances dans lesquelles ils ont été prononcés"

Une pétition demandant la déprogrammation de l'exposition Dans les yeux de Bastien Vivès, prévue en janvier à Angoulême, avait, ce mercredi, réuni plus de 100.000 signatures. Elle avait notamment été relayée par la militante Caroline de Haas et l'actrice Andréa Bescond, figure de la lutte contre la pédocriminalité.

Signant une petite vingtaine de romans graphiques depuis 2007 sous son nom propre, Bastien Vivès a notamment été remarqué en 2008 pour Le Goût du chlore, paru chez Casterman. Plusieurs de ses ouvrages ont été transcrits au cinéma, comme récemment Une soeur (toujours chez Casterman), dont le scénario a été adapté par Charlotte Le Bon dans Falcon Lake, actuellement en salle. Bastien Vivès a également publié plusieurs BD pornographiques, aux éditions des Requins Marteaux ou Glenat.

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