La course landaise d’Horsarrieu, 1e de la saison, annulée, 80 sauteurs, écarteurs etc. ont empêché sa tenue

C'est dans un contexte tendu qu'a débuté la saison de course landaise. Tant et si bien qu'elle n’a d’ailleurs finalement pas débutée. La première, programmée ce dimanche 25 février à 16h30, à Horsarrieu, a été annulée à la dernière minute. Ce dimanche matin, à partir de 10h45, différents acteurs de la course landaise, organisateurs, ganaderias, sauteurs, écarteurs, ont décidé de mener une action. 80 d’entre eux se sont rassemblés devant les arènes. Deux camions ont bloqué l’entrée, empêchant le déchargement des vaches.

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Pas de vache, pas de course

Il y a parfois eu des tensions. Beaucoup de débats, le ton est parfois monté. Le président de la fédération française de course landaise a fini par venir à la rencontre des acteurs mobilisés. Avant de prononcer ces mots : « La course ne peut pas avoir lieu dans ces conditions ». Le maire de la commune, de son côté, n’a pas caché sa colère : « Une manifestation légale a été arrêtée par une manifestation illégale (elle n'avait pas été déclarée en préfecture) ». Denis Dumartin regrette les conséquences que cela engendre. À savoir, dans le pire des scénarios, « la mort du club taurin local. Selon ce que réclame la ganaderia - et elle est dans son droit -, le club pourrait ne pas s’en remettre. »

Le régime actuel imposé par l'Urssaf décrié

Ces acteurs de la course landaise se sont mobilisés car ils protestent contre un nouveau régime de cotisations de l'Urssaf. Ils ont découvert récemment que depuis 2022 des bulletins de paie sont édités, que par conséquent, les organisateurs deviennent employeurs, et les acteurs, salariés. Ces changements ont notamment (mais pas que) des conséquences sur la couverture en cas d'accident dans l'arène. Beaucoup prennent l'exemple du grave accident de l'écarteur landais Bastien Lalanne, présent ce dimanche à leurs côtés. Toujours selon eux, les organisateurs ne peuvent pas prendre le risque d’organiser des courses landaises dans les conditions actuelles engageant leur responsabilité.

Pour toutes ces raisons, pour eux, la saison ne peut commencer dans ces conditions. "Cela reviendrait à dire que cela ne nous gêne pas tant que cela, qu'on l'accepte", relate Romain Clavé, l'un des co-présidents de l'association des acteurs de la course landaise. Tous ne sont pas de cet avis, une minorité, d'après l'association. D'où cette cristallisation ce dimanche devant les arènes d'Horsarrieu. Certains étaient bien décidés à mener la course landaise prévue jusqu'à son terme.

Une mise en pause de la saison envisagée par la fédération

Actuellement, le dossier est entre les mains de la préfecture. La préfète a en effet promis des réponses d'ici le 21 mars, lors d'une réunion organisée ce jeudi. En attendant cette date, d’autres courses doivent avoir lieu. Celle de Toulouzette par exemple. Ce dimanche, tous les acteurs présents assuraient que celle-ci n’aurait pas lieu.

De son côté, la fédération va faire une réunion mardi pour décider de la suite. Jusqu'à maintenant, la fédération ne s'opposait pas au lancement de la saison. Au micro de France Bleu Gascogne, le président Patrice Larrosa affirme que la mise en pause de la saison sera étudiée. « On va en discuter avec toutes les parties. L'éclairage de la journée m'incite à penser qu'il faut prendre des mesures allant dans le sens de l'annulation de certaines courses ». Si tel n’était pas le cas, les présidents de l’association des acteurs de la course landaise réfléchiront à mener la même action le week-end prochain, cette fois à Gamarde.