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La mortalité infantile en France supérieure à la moyenne européenne

Par
  • France Bleu

Le taux de mortalité infantile ne baisse que très peu en France depuis une vingtaine d'années, et il est même au-dessus de la moyenne de l'Union européenne, selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi. L'Institut avance plusieurs explications.

La France se trouve désormais en vingtième position. La France se trouve désormais en vingtième position.
La France se trouve désormais en vingtième position. © Getty - d3sign

Depuis 2015, la mortalité infantile en France est au-dessus de la moyenne de l'Union européenne, selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi. En 2020, le taux de mortalité d'enfants de moins d'un an en France était de 3,58 décès pour 1.000 naissances, alors qu'il atteignait 3,3 pour 1.000 en moyenne en Europe.  "La France se trouvait en troisième position des pays à la mortalité infantile la plus faible en moyenne entre 1996 et 2000, mais se trouve désormais en vingtième position", constate l'Institut de la statistique.

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Le taux de mortalité infantile ne baisse que très peu en France ces dernières années, avec "une baisse de seulement 20% de la mortalité infantile en deux décennies", note l'Insee, "l'une des baisses les plus faibles d'Europe sur la période". En comparaison, la diminution du taux de mortalité infantile a chuté de plus de 60% en Roumanie, à Chypre, en Hongrie, en Bulgarie et en Pologne entre 1996-2000 et 2016-2020.

Par ailleurs, les décès de nouveau-nés dans les premiers jours de vie semblent s'accentuer : en 2021, la mortalité néonatale représentait 74% de la mortalité infantile, contre 65% en 2005. La mortalité néonatale précoce, qui concerne les décès à moins de sept jours, est aussi en augmentation.

Les départements au-dessus de la moyenne

Quatre départements métropolitains possèdent un taux de mortalité infantile supérieur à 5 pour mille : la Seine-Saint-Denis, le Jura, l**'Indre-et-Loire** et le Lot. Trois régions métropolitaines, l'Île-de-France, le Centre-Val de Loire et le Grand-Est se retrouvent au-dessus de la moyenne nationale, tandis que la Provence-Alpes-Côte d'Azur et les Pays de la Loire ont un taux de mortalité infantile inférieur ou égal à 3 pour mille, selon l'étude.

Quelles sont les causes ?

L'Insee évoque plusieurs explications possibles à cette tendance, notamment "les progrès de la médecine néonatale qui permet aux grands prématurés, qui seraient autrefois mort-nés, et donc non comptabilisés dans les naissances vivantes, de survivre pendant plusieurs heures ou quelques jours après la naissance".

Selon l'institut, "la hausse de l'âge des femmes à la maternité" peut se traduire "par un risque de mortalité néonatale accru". L'Insee cite également une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), selon laquelle le nombre de femmes ayant choisi de poursuivre leur grossesse malgré la "connaissance d'une pathologie grave du fœtus" augmente de manière importante.

Précarité grandissante

L'Insee juge par ailleurs "préoccupante l'évolution de certains indicateurs de santé périnatale, notamment en Outre-mer". Il alerte par exemple sur "une plus grande précarité sociale", soulignant que la "part des accouchements couverts par l'assurance maladie recule". L'Insee évoque également une augmentation de la "proportion de sans-abri parmi les femmes qui accouchent", mais aussi "de la part des femmes enceintes en surpoids". Enfin, "si les femmes enceintes fument moins qu'il y a vingt ans, la France reste un pays où la prévalence de tabagisme maternel est forte".

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