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La mort de Christiane Lecocq, fondatrice du centre naturiste de Montalivet

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Elle a été l'une des pionnières du mouvement naturiste en France : Christiane Lecocq vient de disparaître à l'âge de 103 ans. Avec son mari Albert, elle avait fondé en 1950 dans le Médoc le Centre Hélio-Marin de Montalivet, devenu avec ses 3.000 emplacements le plus grand centre naturiste d'Europe.

Le camp naturiste de Montalivet (archives).
Le camp naturiste de Montalivet (archives). © Maxppp

Elle fut une des fondatrices du mouvement naturiste : Christiane Lecocq vient de s'éteindre dans les Yvelines à l'âge de 103 ans. Avec son mari Albert, elle avait fondé il y a 65 ans la Fédération Française de Naturisme, avant de créer trois ans plus tard  la Fédération internationale de naturisme.

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"Si la France est aujourd'hui la première destination naturiste mondiale, avec 3,5 millions de pratiquants, dont plus de 1,5 million de Français, on ne peut nier que c'est notamment grâce à elle !"
— Armand Jamier, président de la FFN

Native de Tourcoing, dans le Nord, c'est également elle, toujours aux côtés de son époux, qui avait créé en 1950 le Centre Hélio-Marin de Montalivet, à la Pointe du Médoc. Cette véritable ville dans la ville, avec ses 3.000 emplacements, son centre commercial, ses restaurants et ses équipements sportifs, est devenue aujourd'hui le plus important centre naturiste d'Europe. Il peut sur ses 200 hectares accueillir jusqu'à 15.000 vacanciers en période estivale.

Anny Soum-Pouyalet avait rencontré Christiane Lecocq en juillet 2010, à l'occasion des 60 ans du CHM. La vieille dame, alors âgée de 99 ans, s'était alors souvenue des tout débuts du centre. Après les grands incendies de 1949, le couple avait acheté ce terrain en bordure de plage. L'endroit était alors totalement sauvage et dévasté

"Il n'y avait que des arbres calcinés par terre. Comme si un cyclone était passé par là. Nous, les bénévoles, nous avions pour tâche de déblayer le terrain et d'enlever tout çà. Il y avait des vaches dans le coin, un jour un taureau nous a chargé... c'était un peu floklo, il fallait y croire. Mais à 39 ans, je pétais les flammes."
— Christiane Lecocq, interviewée en 2010.

Christiane Lecocq s'était aussi remémoré d'autres épisodes pittoresques des débuts du centre.

"Un jour , une religieuse vient à la plage, et se retrouve face aux premiers occupants du centre, qui évidemment, vont se baigner à poil. Elle est allée déposer plainte auprès de la commune. Mon mari a été convoqué par le maire, qui lui a dit : monsieur Lecocq, pouquoi ne mettez vous pas une culotte ? Mon mari lui a répondu : si c'est pour mettre une culotte, ce n'est plus du naturisme!"

Après le décès de son époux en 1969, Christiane Lecocq avait continué à diriger la Fédération française de naturisme et à s'occuper de la revue "La vie au soleil".  Son époux, aux côtés de qui elle repose désormais dans le cimetière de Carrières-sur-Seine, dans les Yvelines . Elle a été inhumée ce vendredi.

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