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La Cour des Comptes s'inquiète de la qualité des aliments "premier prix"

Par
  • France Bleu

Dans un rapport confidentiel de juillet 2013, la Cour des comptes émet de fortes inquiétudes sur la qualité de certains produits alimentaires vendus à bas prix. Les enquêteurs de l'institution auraient trouvé des souris et des viandes impropres à la consommation dans des charcuteries. La Cour des comptes déplore également le faible nombre d'enquêteurs sanitaires.

rayon supermarché
rayon supermarché © Radio France - Benjamin Fontaine

**LA QUESTION DU JOUR > Faites-vous confiance aux produits alimentaires premier prix ? ** Vos réactions au 0810 055 056 ou sur la page Facebook de France Bleu.

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C'est un rapport explosif que dévoilent nos confrères du Télégramme ce jeudi : un document confidentiel de 179 pages sur la sécurité alimentaire. Les conclusions de ce rapport, remis en juillet 2013, ont été** réduites à seulement 25 pages dans le rapport annuel** de la Cour des comptes rendu public en février dernier. Or, ce document émet de sérieuses inquiétudes quant à la qualité de fabrication de certains produits "premier prix ".

"Des viandes grises-verdâtres impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo"

Des appellations toujours moins explicites

Résultat : "la consommation systématique " des produits "premier prix", "par une population croissante, pourrait avoir à terme des répercussions sur la santé publique ". La Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) a noté des "manquements graves aux conditions d'hygiène ", et notamment " des résultats d'analyse connus une fois que les produits ont été expédiés et très souvent consommés ".

Une partie des viandes vendues à bas prix (notamment la VSM, viande séparée mécaniquement) ne sont même pas considérées comme des viandes au regard de la règlementation européenne , rapporte le document révélé par *le Télégramme, * au point que "les opérateurs sur les chaînes de production (...) pensaient que ces produits étaient destinés à l'alimentation animale ". "Les industriels oeuvent pour que ces appellations soient encore moins explicites ", ajoute la Cour des comptes.

Des contrôles rendus publics ?

Problème : pour contrôler l'ensemble des établissements qui produisent, vendent ou distribuent de la nourriture,** il y a trop peu d'enquêteurs** , souligne la Cour des Comptes. "*Un établissement de remise directe (boucherie, restaurant, centre commercial) sera en moyenne contrôlé trois fois au cours d'un siècle !" ** s'étonne le rapport.

L'une des solutions évoquées par la Cour des comptes serait une plus grande publicité des rapports d'enquête, aujourd'hui confidentiels . Cela permettrait de palier "un faible taux de poursuite qui décourage les agents " de contrôle, car les procureurs "hésitent souvent à engager des procédures pénales ".

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