La Bourse du travail de Bordeaux "en péril" selon la CGT, la mairie promet des travaux

Un faux plafond qui s'effondre dans le grand hall de la Bourse du travail, des câbles qui pendent, quelques chaises disposées tout autour de la zone sinistrée pour en interdire vaguement l'accès : les fortes pluies de novembre dernier ont entraîné des infiltrations, permises par des malfaçons lors des rénovations des façades et du toit des dernières années.

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"Aujourd'hui c'est clairement un monument en péril"

Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT parle de "tristesse et de honte, parce qu'évidemment on est attachés à l'histoire de ce bâtiment, mais aussi parce qu'on veut qu'il puisse continuer à servir aux travailleurs et aux travailleuses".

La mairie, de son côté, a évidemment conscience de la situation. Delphine Jamet, adjointe au maire chargée notamment de l'administration générale assure que la mairie est ordre de marche "pour passer les marchés et les consultations pour poser un paravent, une espèce d'ombrière sur le toit pour éviter que cela se renouvelle". Se pose aussi la question du désamiantage d'une partie du bâtiment, notamment de la salle de spectacle Ambroise Croizat dont une partie du plafond se désagrège, ce qui pose des questions sanitaires. La mairie va consacrer près de 700.000 euros pour désamianter cette salle pouvant accueillir jusqu'à 1.200 spectateurs, mais qui est inutilisée aujourd'hui.

La mairie de Bordeaux appelle à la patience

Delphine Jamet rappelle qu'il faut du temps pour bien faire les choses : "on est sur un bâtiment classé, ce n'est pas en trois mois qu'on va repeindre et on va mal le refaire. Et puis le but, c'est d'arrêter de faire du rafistolage dans cette bourse". Selon elle, il faudra deux ans pour les travaux les plus urgents. Quant à une rénovation totale du bâtiment, cela prendra encore des années, avec un budget qui se chiffrera en millions d'euros sans qu'elle ne communique encore sur un montant précis.