"J'ai acheté mon cacao avant l'inflation" raconte cette chocolatière juste avant Pâques à Nort-sur-Erdre

Le chocolat risque de coûter plus cher à l'approche de Pâques. L'inflation touche le cacao. Son prix augmente fortement depuis quelques semaines. Il vient de passer un cap jamais atteint auparavant : plus de 10.000 dollars la tonne. Les chocolatiers doivent choisir entre augmenter leurs prix de vente ou réduire leurs marges. Certains trouvent d'autres solutions pour s'en sortir financièrement, comme Juliette Pirat, chocolatière à Nort-sur-Erdre, près de Nantes. Elle travaille seule chez elle et n'a pas de salarié à payer. Elle diversifie aussi son activité en créant des produits moins chers à fabriquer : des guimauves, des pâtes de fruit.

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Du chocolat produit chez elle

Juliette Pirat est à son compte depuis six mois. Son atelier est au sous-sol de sa maison. Une pièce de 23 m2 aménagée pour son activité professionnelle. Elle n'a pas encore une très grosse trésorerie, mais sa situation lui permet de faire face à l'inflation. "J'ai peu de charges par rapport à une grosse structure qui a des salariés, qui a un laboratoire avec tous les frais qui sont attenants." La chocolatière de 37 ans ne paye pas non plus de loyer pour une boutique.

Elle vend ses produits sur le marché de sa commune. Ses chocolats de Pâques sont aussi proposés dans l'épicerie bio de Margaux Flepp, au sud de Nantes. "Je ne me fais pas une grosse marge pour ne pas trop augmenter les prix", explique la gérante. Ces petits lapins et les cloches de Pâques sont vendus à 7,80 euros les 100 grammes. Si le prix augmente, Anaïs restera une cliente fidèle : "Je préfère manger moins, mais mieux et faire vivre quelqu'un qui est juste à côté de chez moi." Cette mère de famille a fini par craquer pour des chocolats en forme de chats.