"C'est une catastrophe", ils manifestent devant l'aéroport de Rennes après l'expulsion de 12 Géorgiens

Des banderoles et des slogans "Non aux expulsions", entonnés à l'entrée de l'aéroport Rennes Saint-Jacques, ce jeudi 29 février, en début d'après-midi. Une trentaine de personnes se sont rassemblées quelques heures après avoir appris l'expulsion immédiate de 12 Géorgiens en situation irrégulière, qui vivaient jusqu'ici à Rennes.

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Une femme de ménage rennaise parmi les expulsés

Parmi eux, trois couples, deux hommes seuls et une famille avec un enfant de 5 ans. La maman, une Géorgienne d'une trentaine d'années était femme de ménage dans l'entreprise de Gilles, à Rennes :"Elle travaillait chez nous depuis six mois, elle était déclarée au Cesu [chèque emploi service universel, ndlr], on ne savait rien de sa situation, et on a appris ce matin qu'elle allait être expulsée !", s'indigne ce Rennais, proche de la retraite.

"C'est une catastrophe, poursuit Gilles, avec cette politique, le gouvernement veut rattraper le Rassemblement national, mais il ne va rien faire puisque le RN va gagner cette bataille-là. Il y a des milliers de familles qui vont voir qu'on expulse des gens très bien qui travaillent, qui ne profitent absolument pas du système ! C'est de l'injustice et de la bêtise".

58 Géorgiens expulsés du territoire français

La préfecture de Bretagne, précise qu'il s'agit d'un vol groupé européen de la compagnie Georgian Airways affrété par FRONTEX, l'agence européenne chargée du contrôle des frontières.

Ce vol a été coordonné par la direction nationale de la Police aux frontières (DNPAF) et la direction générale des Étrangers en France (DGEF) et en accord avec les autorités géorgiennes :"Il a permis l’éloignement d’un total de 58 personnes, dont 12 qui ont embarqué à Rennes et qui vivaient en Ille-et-Vilaine. Toutes les personnes éloignées étaient en situation irrégulière, déboutées du droit d’asile et ayant épuisé les voies de recours."

Il s'agit de la deuxième plus importante opération d'expulsion de Géorgiens depuis octobre 2019 à Rennes.