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Hôpitaux bretons : "On a l'impression de revenir à la case départ"

Les "héros" de la crise sanitaire du Covid-19 attendent des actes de la part du gouvernement. Le collectif inter-hôpitaux ne voit pour l'instant rien venir du côté de l'investissement ou des augmentations de salaires.

Le secteur Covid-19 au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), mai 2020. Le secteur Covid-19 au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), mai 2020.
Le secteur Covid-19 au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), mai 2020. © Radio France - Yann Brialix

Ils ont été applaudis chaque soir à 20h. Ils ont aussi manqué de masques, de blouses, de protection. Certains ont laissé de côté leur vie privée pour la mettre au service de l'hôpital. Mais alors que la pandémie de coronavirus est en pleine décrue en France, les soignants s'impatientent.

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C'est la démonstration de ce que l'on a dit pendant des mois.

Fin mars, en déplacement à Mulhouse, Emmanuel Macron a annoncé un plan d'investissement dans l'hôpital, mais le collectif inter-hôpitaux attend maintenant des actes et il s'impatiente. "Les soignants sont fatigués. Même en Bretagne où la vague a été moins importante. Nous avons dû répondre dans l'urgence soir et week-end, certains ont vu leurs congés suspendus," confie Cécile Vigneau, cheffe du service néphrologie du CHU de Rennes et porte-parole du collectif inter-hôpitaux. "Si le système a tenu c'est parce qu'on a arrêté une partie de l'activité. C'est la démonstration de ce qu'on dit depuis des mois. Nous fonctionnons à flux tendu."

Sauf qu'aujourd'hui l'activité "normale" de l'hôpital reprend son cours. Les services Covid-19 se vident et les opérations du quotidien sont de nouveau programmées. "On nous demande de nouveau de compter les lits, on ne nous donne aucun espoir d'augmentation du nombre de places dans les services. Il n'est pas question non plus d'augmenter les petits salaires ou les personnels. On n'a l'impression de revenir à la case départ," souligne Cécile Vigneau. 

On va souffrir de cette crise.

Le professeur Vigneau dénonce le système de prime promis par le gouvernement. "On va souffrir de cette crise. On demande une augmentation pérenne. Tous les salaires doivent être augmentés de 300 euros." Dans les hôpitaux de Saint-Malo, Dinard et Cancale, les syndicats dénoncent d'ailleurs le non versement de la prime promise aux soignants des unités Covid. "Nous nous sommes tous mobilisés pour faire des plans, nous avons tous participé à cette crise. Donner à ceux qui ont été dans les services Covid et ne pas donner aux autres alors qu'ils ont continué à travailler c'est particulièrement injuste."

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