Grenoble : polémique autour du burkini dans les piscines municipales
La polémique autour de l'autorisation du burkini dans les piscines municipales resurgit à Grenoble, trois ans après les premières tensions sur le sujet. Avec son conseil municipal, le maire EELV, Éric Piolle, a modifié le règlement intérieur des piscines de la ville afin d'autoriser cette tenue de baignade qui couvre intégralement le corps et la tête, à l'exception du visage, des mains et des pieds. Cette décision ne fait l'unanimité, ni à gauche ni à droite. Les opposants y voient une banalisation du communautarisme, une forme de patriarcat et de légitimation du sexisme. Éric Piolle explique qu'il ne veut laisser place à aucune discrimination et permettre à certaines femmes qui se priveraient d'accéder ainsi à ce service public. La décision a été retoquée par le tribunal administratif avant d'être définitivement invalidée par le Conseil d'État le 21 juin 2022.
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La position du maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, entraine la controverse ce vendredi 18 février, après ses propos sur le port du voile lors des compétitions sportives. L'élu écologiste, membre de l'équipe de Yannick Jadot, indique soutenir le combat des "hijabeuses".
Le ministère de l'Intérieur a écrit, cette semaine, à la Commission européenne pour demander l'annulation de la subvention versée à l'association grenobloise Alliance citoyenne. Dans une lettre que France Bleu Isère a pu consulter, il affirme qu'elle promeut "des règles compatibles avec la charia".
Après l'interdiction du burkini dans les piscines de Grenoble par le Conseil d'Etat ce mardi, Eric Piolle, le maire de Grenoble, a réagi en direct sur France Bleu Isère. Il dit "respecter cette décision" mais explique que le Conseil d'Etat lui a prêté des "intentions" qu'il n'avait pas.
Une nouvelle et ultime réunion s’est tenue ce mercredi soir avec le collectif "Alliance citoyenne" qui demande une modification du règlement intérieur des piscines municipales. La question doit maintenant être débattue au sein de la majorité indique la mairie de Grenoble dans un communiqué.
Une trentaine de manifestants étaient installés devant la mairie de Grenoble ce lundi après-midi. Serviettes de bain, piscine, maillots et bouées, ils réclament un rendez-vous avec le maire de la ville, pour demander l'autorisation du burkini dans les piscines municipales.
La mairie de Grenoble avait annoncé qu'elle donnerait sa position avant l'été et tout semble indiquer que la modification du règlement des piscines sera au menu du prochain conseil municipal, le 16 mai. Le texte devrait d'ailleurs être étudié ce mardi en commission. Et la polémique reprend.
Sur instruction du ministre de l'Intérieur, le préfet de l'Isère a déposé, ce lundi 23 mai, un déféré laïcité devant le tribunal administratif de Grenoble. Laurent Prévost conteste l'autorisation du burkini dans les piscines grenobloises.
Après une nouvelle baignade en "burkini" dimanche dans une piscine grenobloise, un groupe Facebook propose à tous d'aller se baigner "à poil". La mairie, elle, explique qu'aller à l'affrontement ne ferait que donner plus d'ampleur au "buzz".
Le tribunal administratif de Grenoble se penchait ce mercredi sur un "déféré laïcité" du préfet de l'Isère demandant la suspension du nouveau règlement des piscines de Grenoble et l'autorisation donnée de se baigner en burkini. Le tribunal lui donne raison. La Ville fait appel.
Les réactions se multiplient après la décision du tribunal administratif de suspendre l'autorisation du port du burkini dans les piscines grenobloises. Eric Piolle annonce qu'il va faire appel mais l'opposition se réjouit de ce jugement.
L'article 10 du règlement intérieur des piscines a été suspendu par le Tribunal administratif de Grenoble. La ville engage un recours contre cette décision. Il sera étudié le 14 juin prochain.
Le Conseil d'État a examiné ce mardi matin le recours de Grenoble, dont le nouveau règlement autorisant le port du burkini à la piscine avait été retoqué par le tribunal administratif de la ville. La haute juridiction rendra sa décision "prochainement".