Fin de vie : Alain Claeys remet sa copie

Après plusieurs mois de travail commun, le député-maire socialiste de Poitiers Alain Claeys et le député UMP Jean Leonetti remettent leur copie au président de la République, François Hollande ce vendredi matin.

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Ils ont été chargés de revoir la loi sur la fin de vie, rédigée par Jean Leonetti lui-même en 2005, et selon un engagement de campagne de François Hollande.

Leur texte apporte deux modifications importantes à la loi de 2005 : imposer les souhaits du patient aux médecins et la possibilité d'une sédation profonde et continue, sous certaines conditions.

Le patient décidera de sa fin de vie

Les patients demandent "à être entendus" , selon le députe-maire de Poitiers, Alain Claeys. "C'est pour cela que nous rendons les directives anticipées imposables" . Ces directives anticipées sont les voeux exprimés par le malade pour sa propre fin de vie, quand il est conscient. Il décide lui-même s'il souhaite être réanimé et maintenu en vie, ou pas, s'il est dans un état inconscient. Désormais, ces souhaits seront imposés aux médecins.

Une sédation sous conditions

Autre évolution : "les patients demandent une fin de vie apaisée et digne" , confie Alain Claeys.

Son texte, rédigé avec Jean Leonetti, propose donc la possibilité d'une* "sédation forte et continue"* , pour "aider à mourir le malade" , en citant des conditions strictes et claires : "Cette sédation doit se faire à la demande du patient, par un acte médical, avec l'arrêt des traitements" , sachant que* "la nutrition et l'hydratation sont considérés comme des traitements".*

Les mots euthanasie et suicide assisté sont évacués de ce texte*,*  remis à François Hollande ce vendredi matin, en présence Manuel Valls.

Il doit être présenté à l'Assemblée Nationale comme proposition de loi, pour faire évoluer la loi Leonetti de 2005. François Hollande annonce un débat "dès le mois de janvier" .