"Faut avoir le goût de l'engagement et du risque", des jeunes-sapeurs pompiers en devenir à Contes

Dans la caserne de pompiers de Contes, des visages juvéniles. Quarante-trois adolescents, âgés entre 14 et 17 ans se préparent pour obtenir leur brevet de jeune sapeur-pompier.

ⓘ Publicité

Certains récitent les noms des matériels, tentent d'élever une échelle de 15 kilos sur un balcon, d'autres rampent dans un tuyau, vêtu d'une veste anti feu et d'un appareil respiratoire isolant lourd de 20 kilos.

Le goût de l'engagement

"Faut avoir le goût de l'engagement et du risque. On sacrifie de notre temps pour venir ici. C'est un choix de vie, moi mon plaisir c'est de venir chez les pompiers ici cet après-midi. Cela me détend. C'est mon truc", déclare fièrement Clara, 16 ans, formée depuis trois ans à devenir jeune sapeur-pompier, en tenue de pompier, casque orange vissé sur la tête.

Seulement un sapeur-pompier sur cinq est une femme en France. Ce qui ne décourage pas Clara : "Évidemment que les filles sont compatibles avec les sapeurs-pompiers. C'est un métier qui a toujours été réservé aux hommes. On est peu de filles.

Il faut avoir un gros caractère et s'avoir s'imposer pour avoir sa place ici dans une section de garçons de 14-18 ans. Ils ont envie de dominer et de montrer leur caractère mâle-alpha. On est obligé de dire "je suis là", sinon c'est clair, on se fait marcher dessus."

Les sapeurs-pompiers volontaires représentent 78% de l'ensemble des pompiers. Cette journée est stratégique pour le recrutement. "On a toujours plus besoin de jeunes sapeurs-pompiers et surtout qu'ils poursuivent leurs engagements. On observe souvent des jeunes qui s'engagent au début, mais abandonnent au bout de quatre-cinq ans. Ils préfèrent passer des week-ends en famille plutôt que d'aider les copains sur les inondations et les feux de forêt", Thibault Parisse, sapeur-pompier professionnel à Nice.