EN IMAGES - Un exercice géant de la Protection civile dans un camping de Dordogne en proie aux flammes

Un feu de forêt qui se propage dans un immense camping en Dordogne, des vacanciers qui paniquent et se blessent sur un terrain boisé et vallonné de 21 hectares. C'est le scénario catastrophe qui s'est déroulé pour de faux samedi 20 avril à Antonne-et-Trigonant, au nord-est de Périgueux.

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Des faux blessés et du faux sang

Il s'agissait en réalité d'un exercice réalisé à la demande du camping Huttopia de Lanmary, avec les pompiers et la Protection civile de Dordogne. Le but était d'entrainer les salariés du centre de vacances et les secouristes bénévoles à réagir à cette situation de crise.

70 personnes environ y ont participé : une dizaine de salariés d'Huttopia, une vingtaine de secouristes, des pompiers de Périgueux avec un camion citerne feux de forêts, une vingtaine de figurants et des observateurs pour former les bénévoles.

Un parc de 21 hectares, très boisé et vallonné

La responsable du camping, Pauline Nedelec, déclenche l'exercice en composant le 18 : "Il y a des feux de forêt au loin et ça peut vite arriver sur le camping, avec nos 400 touristes et 25 équipiers actuellement sur site". Avec son talkie walkie, elle donne des consignes à ses salariés qui se répartissent dans le parc de 21 hectares, mégaphone à la main, pour évacuer les vacanciers au plus vite.

Des jeunes sapeurs-pompiers volontaires jouent les blessés. Ils prétendent qu'ils sont inconscients ou qu'ils se sont cassés la jambe en trébuchant dans la panique. Une jeune fille est victime d'une hémorragie. Un bâton de bois traverse sa jambe, une flaque de (faux) sang s'étale partout autour. C'est en tout cas ce qu'elle dit aux bénévoles de la protection civile qui arrivent enfin.

Identifier ce qui peut être mieux fait

Les secouristes sont aussi là pour calmer ceux qui sont complètement affolés, comme cette femme qui erre dans les allées, à la recherche de ses filles. Tout ça se déroule sous les ordres du chef du dispositif, Olivier Boudy : "Il est 10h45. Les 10 victimes ont été recensées, prises en charge et acheminées jusqu'au poste médical avancé. C'est bien!"

À la fin de l'exercice, salariés et bénévoles prennent deux minutes pour respirer. Puis c'est déjà l'heure du bilan : il faut identifier ce qui s'est bien passé, et ce qu'il faudra mieux faire quand tout cela sera vrai. "Ce sont des conditions qui peuvent être réelles, il y a deux ans de ça on était en Gironde, on faisait ces opérations-là, mais pour de vrai. L'objectif, c'est de s'entrainer, ça fait du bien pour tout le monde. Ça nous permet de roder nos procédures", détaille Olivier Boudy.