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Des femmes journalistes dénoncent les pratiques sexistes des hommes politiques

Par
  • France Bleu

Avances insistantes, mains baladeuses, blagues déplacées : c'est le quotidien des journalistes femmes qui suivent la vie politique française, selon une tribune signée par 40 d'entre elles ce mardi sur le site du journal Libération.

Des journalistes dans le bus qui leur est réservé lors d'un déplacement présidentiel
Des journalistes dans le bus qui leur est réservé lors d'un déplacement présidentiel © Maxppp

"Nous, femmes journalistes en politique" : c'est le titre d'une tribune publiée ce mardi sur le site Internet du journal Libération ,** signée par une quarantaine de femmes journalistes politiques** , habituées à suivre les figures de la vie politique française. Des hommes, essentiellement.

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Les signataires de la pétition dénoncent le "paternalisme lubrique" de certains hommes politiques, et argumentent leur terme de nombreux exemples : un député "qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps (..) L'étoile montante d'un parti qui insiste pour nous voir le soir (...), un élu dont les avances ne s'arrêteront qu'avec la menace d'une main courante", racontent-elles.

"Le décalque de ce qui se passe dans la rue ou les bureaux"

Ces femmes journalistes ont choisi, pour 24 d'entre elles, de ne pas faire figurer leur nom au pied de la tribune, pour ne pas mettre en danger leur vie professionnelle.  "Nous pensions que l'affaire DSK avait fait bouger les lignes et que les habitudes machistes étaient en voie d'extinction" , expliquent-elles, ajoutant d'autres exemples comme celui d'un "poids lourd de la vie politique française qui se tourne vers nous : 'et vous, vous rêvez de moi la nuit ?'".

Cette tribune concerne des journalistes de près de 30 médias différents , télé, radio, web et presse écrite confondus. Elle déplore que "tant que la politique sera très majoritairement aux mains d'hommes hétérosexuels plutôt sexagénaires, rien ne changera". Selon les signataires, ces pratiques sont en outre "le décalque de ce qui se passe tous les jours dans la rue, les usines ou les bureaux" .

"Il faut dire de qui ça vient"

Interrogé sur la question ce mardi matin sur France Inter, le chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux a réagi  en affirmant qu'il "y a des choses inadmissibles, et il est bon de les dire et il est bon dire aussi de qui ça vient" . "Quand j'ai lu la tribune, j'ai pu peut-être me remémorer une ou deux scènes qui peuvent ressembler, qui peuvent être celles qui sont décrites là", ajoute-t-il.

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