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Des drones pour tenter d'éliminer la mousse qui envahit les murs du château de Sully-sur-Loire

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Le Département du Loiret, propriétaire du château de Sully-sur-Loire, fait procéder actuellement à un test : utiliser des drones pour traiter l'envahissant lichen qui se répand sur la façade de l'édifice.

Les drones pulvérisent une solution composée d'enzymes naturels pour venir à bout du lichen Les drones pulvérisent une solution composée d'enzymes naturels pour venir à bout du lichen
Les drones pulvérisent une solution composée d'enzymes naturels pour venir à bout du lichen © Radio France - François Guéroult

Si vous êtes passé du côté du château de Sully-sur-Loire, dans le Loiret, vous les avez peut-être remarqués, de drôles d'engins s'activent actuellement sur la façade, et ce sera le cas jusqu'à vendredi. Il s'agit en fait de drones qui pulvérisent une solution naturelle pour tenter de venir à bout des mousses et du lichen qui prospèrent sur les murs du château. Une opération de démoussage en forme de test commandée par le Département du Loiret, propriétaire du château de Sully.

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Des enzymes naturels projetés sur les murs

Pourquoi des drones ? Parce que cette technologie présente pas mal d'avantages, affirme Didier Dardeau, de la société 1001 solutions, en charge du projet. "Un site comme le château de Sully, c'est forcément beaucoup de contraintes, explique-t-il. Il y a des douves, une hauteur importante qui supposerait des échafaudages avec les risques inhérents pour la sécurité. À l'inverse, le drone est un drôle d'oiseau qui permet d'accéder à des recoins improbables, c'est très maniable et peu coûteux. La seule véritable contrainte, c'est le vent." Impossible en effet d'intervenir quand les rafales soufflent à plus de 20 km/h.

Le drone en action au château de Sully-sur-Loire
Le drone en action au château de Sully-sur-Loire © Radio France - François Guéroult

Le drone, armé d'un tuyau relié à une grande bassine, a donc pour mission de pulvériser un produit qui soit à la fois efficace et écologique. "Fatalement, le produit finit par retomber dans l'eau des douves, donc il est primordial d'appliquer un produit qui respecte le milieu aqueux", souligne Didier Dardeau. Soucieux de préserver son secret de fabrication, l'entrepreneur se borne à indiquer qu'il utilise "des enzymes macrobiotiques".

Premiers effets espérés d'ici six à huit semaines

Pour l'instant, il ne s'agit que d'un test effectué sur une seule façade. "Nous avons choisi la façade Nord-Est parce que c'est la plus attaquée par la mousse et les lichens, mais aussi parce que c'est celle qu'on voit en arrivant et que les visiteurs prennent en photo, justifie Elodie Riquet, du service bâtiment au Département du Loiret. Mais pour nous, l'enjeu n'est pas qu'esthétique : entretenir le patrimoine, c'est faire en sorte qu'il vieillisse mieux, et cela peut éviter des désordres bien plus graves."

Ce test coûte 35 000 euros au Département du Loiret
Ce test coûte 35 000 euros au Département du Loiret © Radio France - François Guéroult

Le test, qui se poursuit jusqu'à vendredi, coûte 35.000 euros pour une surface de 1.800 mètres carrés à traiter. Il faudra attendre six à huit semaines pour savoir si cette technologie fonctionne correctement. Auquel cas, les drones pourraient ensuite s'attaquer à la toiture du château, mais aussi pourquoi pas, à d'autres bâtiments du Département, y compris les collèges.

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