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Des cellules d'écoute Covid pour les 450 nouveaux élèves du lycée Kastler de Denain

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Isolement, ennui,...pendant 3 mois et aujourd'hui cours masqués, épidémie qui progresse, les adolescents n'ont pas forcément bien vécu les derniers mois, alors pour les aider, le lycée a mis en place des groupes d'écoute depuis la rentrée pour toutes les secondes.

La photo de la séance de jeu vidéo souvent choisie par les élèves pendant le groupe La photo de la séance de jeu vidéo souvent choisie par les élèves pendant le groupe
La photo de la séance de jeu vidéo souvent choisie par les élèves pendant le groupe © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

15% des élèves ont mal vécu le confinement selon un questionnaire réalisé en juin au lycée Kastler. Fort de cet enseignement l'équipe de psychologue, infirmière scolaire et assistante sociale a décidé de mettre en place des groupes d'écoute pour les collégiens qui viennent d'arriver en seconde.

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Pour "libérer la parole", les 30 séances en demi-classe ont été mis en place avec la méthode du photo-langage, explique Magali Masclet, l'infirmière. L'idée c'est de disposer une trentaine de photos qui peuvent faire penser au confinement, chacun en choisit une et parle de son vécu.

Pour lutter contre l'ennui des heures et des heures devant les écrans ou la console

Hier dans le groupe de garçons, c'est sans trop de surprise la photo de Netflix et de la console vidéo qui ont fait l'unanimité. Un moyen de tuer le temps et l'ennui.

Sylvain explique que pendant un mois il s'endormait à 6h du matin et se réveillait à 16h après avoir joué en réseau avec ses amis. D'autres racontent qu'ils ont fait du sport comme ils pouvaient le plus possible pour s'entretenir. Tous avouent qu'au bout d'un mois ils ont décroché avec les cours, car ils avaient l'impression de devoir en faire plus qu'en temps normal.

Et puis ce qui ressort beaucoup c'est l'isolement

C'est embêtant de ne pas pouvoir sortir, de s'amuser entre amis, c'était difficile. Aujourd'hui, on voit quelques amis, mais on fait quand même attention, on a peur de refiler quelque chose si on l'a

Sylvain parle aussi de sa "rage" et de sa frustration de ne pas avoir terminé le collège normalement, pas de voyage  de fin d'année en Normandie, pas de possibilité de retourner au collège pour dire aurevoir. 

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Des masques difficiles à supporter et un virus qui fait peur

A la fin de la séance, la psychologue pose des questions sur cette rentrée masquée, sur la situation actuelle, de nouvelles angoisses et de nouvelles craintes. Tous portent le masque, mais expliquent avoir du mal, pour respirer, pour connaître leurs nouveaux camarades dont ils ne connaissent pas le visage entier.

Lucas explique que c'est aussi angoissant "ce virus qui tue".

Les jeunes sont ravis d'échanger librement sur le sujet, des groupes à généraliser dans tous les lycées estime Damien.

Pari réussi donc pour l'équipe qui peut aussi par ce biais se présenter officiellement aux nouveaux élèves. Certains pousseront ensuite leurs portes pour des entretiens individuels en cas de grosses angoisses.

Mais Marie Brussin, la psychologue assure que ces groupes sont aussi l'occasion de montrer le positif du confinement, avec des élèves qui se sont trouvés des passions, comme la cuisine, la musique, et même l'écriture pour un élève qui a écrit un livre, "un moyen de valoriser" ces élèves selon la professionnelle pour qui ces groupes étaient un "vrai besoin".

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