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Départ du proviseur du lycée Ravel : "Il a encore peur", dit un représentant du syndicat des chefs d'établissements

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Trois jours après l'annonce du départ du proviseur du lycée Ravel à Paris menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu'elle enlève son voile, le principal syndicat des chefs d'établissements, le SNPDEN, prend la parole pour la première fois.

Un rassemblement, à l'appel d'élus de gauche, avait lieu ce vendredi devant le lycée Ravel à Paris (image d'illustration) Un rassemblement, à l'appel d'élus de gauche, avait lieu ce vendredi devant le lycée Ravel à Paris (image d'illustration)
Un rassemblement, à l'appel d'élus de gauche, avait lieu ce vendredi devant le lycée Ravel à Paris (image d'illustration) © Maxppp - Olivier Lejeune

"Il a pris une mesure qui est sage et qui reflète aussi malheureusement ce qu'est notre profession aujourd'hui", dit ce vendredi sur France Bleu Paris Didier Georges, le secrétaire national du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d'établissements, qui réagit pour la première fois trois jours après le départ du proviseur du lycée Ravel à Paris, menacé de mort pour avoir demandé à une élève d'enlever son voile.

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Alors qu'un rassemblement de soutien a eu lieu ce vendredi matin devant lycée Ravel, à l'appel de plusieurs élus de gauche, dans quel état d'esprit se trouve aujourd'hui cet homme ? A-t-il encore peur ? "Sans aucun doute", répond Didier Georges. "C'est ce qui l'a conduit à prendre cette mesure de protection pour sa personne et pour le lycée".

"Je n'exclus pas que le chef d'établissement décide de revenir dans son poste", a toutefois déclaré ce vendredi sur franceinfo Me Francis Lec, avocat du proviseur. "Il n'a pas été mis à la retraite. Il a demandé son retrait pour des raisons de sécurité, pas pour partir à la retraite", a expliqué l'avocat. "Il est d'ailleurs dans son lycée et il bénéficie du soutien formidable de tous les proviseurs, tous les enseignants et des parents d'élèves, et ça le réconforte".

Au-delà de ce cas particulier, cette affaire reflète les difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien les chefs d'établissement. "Nous sommes au premier plan. Nous sommes une sorte de digue qui lutte contre une érosion qui est celle des réseaux sociaux, des groupes islamistes et des attaques en tout genre", poursuit celui qui aussi principal d'un collège dans le 10e arrondissement de Paris. "Malheureusement, notre collègue en a été la victime très récemment".

Selon Didier Georges, les incidents liés au non respect de la laïcité, sont "sans doute en augmentation", citant plusieurs affaires récentes notamment celle d'une proviseure à Ivry-sur-Seine elle aussi menacée de mort l'an dernier pour avoir demandé à une élève d'enlever son voile. Trois personnes doivent être jugées dans cette affaire le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris.

Pour autant, malgré ce contexte, "la lutte contre les atteintes à la laïcité ne représente pas notre quotidien", tient à préciser Didier Georges. "Notre quotidien, c'est d'abord et avant tout  d'accueillir les élèves dans les meilleures conditions, d'organiser des enseignements et conduire une politique d'établissement pour l'éducation".

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