Ramadan : “On s’adapte aux règles de l’école”, racontent des collégiens musulmans de Perpignan
Alors que le ramadan a débuté lundi en France, les élèves de confession musulmane du collège de la Garrigole à Perpignan assurent qu'ils adaptent leur pratique religieuse aux règles de l’école laïque.
Le ramadan a débuté lundi en France. Ce mois sacré, qui constitue l'un des cinq piliers de l'islam, durant lequel les musulmans pratiquants doivent s'abstenir de manger, de boire, mais aussi de fumer et d'avoir des relations sexuelles. Une pratique très suivie dans l’hexagone, où réside la plus importante communauté musulmane d'Europe.
À l'heure de la cantine, Yanis rentre chez lui
Au collège public de la Garrigole à Perpignan, certains élèves de confession musulmane doivent adapter leur pratique religieuse aux règles de l’école laïque. L’heure de la cantine peut parfois être un moment difficile. “Certains regardent les autres manger et c'est galère pour eux”, reconnaît Yanis, 13 ans. Alors lui a trouvé la solution : pendant la période du ramadan, il rentre chez lui à l'heure de la pause méridienne.
Un personnel de l'établissement nous précise, de manière anonyme, que les familles ne sont pas facturées pour la cantine si elles retirent leur enfant pendant la période du ramadan. La fiche 12 du document "La laïcité à l’école" publié par le ministère de l’Éducation précise en effet que "des remises d’ordre peuvent être accordées aux familles afin de rembourser les frais relatifs aux services de restauration et d’hébergement qu’elles ont avancés, en cas d’absence prolongée de leur enfant".
Cours de musique : "On ne voit pas ça comme un péché puisque nous sommes obligés d'aller à l'école"
Aden, 14 ans, évoque de son côté les cours de musique. “La musique, en soi, ce n'est pas autorisé dans l'islam. Ça peut nous faire prendre des péchés”, explique le collégien. Pour autant, il se plie aux règles de l'école. “On ne voit pas ça comme un péché puisque nous sommes obligés d'aller à l'école”, assure-t-il. ”Notre Dieu nous pardonne parce qu'il sait que nous y sommes obligés donc ça ne compte pas”, confirme son camarade Yassine.
"Si je vois que je n'en peux plus, je bois"
Les élèves qui pratiquent le ramadan affirment également qu'ils n'hésitent pas à rompre le jeûne en cas de difficulté pendant un cours d’éducation physique. “Je prends de l'eau au cas où, et si je vois que je n’en peux plus, je bois ! Je rattraperai plus tard”, explique Maram, 11 ans.
Ces quelques élèves assurent également être conscients que les professeurs d'éducation physique ne peuvent pas adapter les exercices physiques pour les élèves de confession musulmane. “Ils ne peuvent pas s’adapter à tout le monde parce qu’il n’y a pas que des musulmans dans la classe”, détaille l'un d'entre eux.
Des autorisations d'absences légales pour certaines fêtes religieuses
Si l'école reste laïque, les élèves ont toutefois la possibilité de s'absenter pour célébrer l'Aïd El Fitr qui marque la fin du ramadan. Une disposition prévue par la loi du 15 mars 2004 sur la laïcité permet des autorisations d'absences exceptionnelles pour certaines fêtes religieuses. Le ramadan dure un mois et devrait cette année se terminer autour du 9 avril 2004, sur la base des calculs astronomiques.
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