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Dans le Finistère, Océane Normand veut changer l'image de la chasse

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La saison de la chasse s'ouvre dimanche en Bretagne, région qui compte près de 40.000 chasseurs. Des effectifs en baisse constante même si de nouveaux visages apparaissent. À 25 ans, Océane Normand est une passionnée qui veut casser les stéréotypes qui entourent la chasse.

Océane Normand avec Sibelle, son setter anglais. Océane Normand avec Sibelle, son setter anglais.
Océane Normand avec Sibelle, son setter anglais. © Radio France - Nicolas Olivier

Elle est tombée dedans toute petite, en accompagnant son père dans les champs autour de Plouvien, au nord de Brest. Océane Normand a attendu ses 20 ans pour passer son permis de chasse, en 2018. Depuis, cette travailleuse sociale qui se dit "bonne vivante" ne rate aucune occasion de sortir le fusil. De septembre à février, elle passe tout son temps libre -deux ou trois fois par semaine- à traquer faisans, bécasses et perdrix. Parfois aussi chevreuils et sangliers. Sans pression : "C'est la cerise sur le gâteau quand on peut prélever quelque chose, mais le but, c'est surtout de prendre du plaisir", assure-t-elle avant d'attaquer sa saison ce dimanche.

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Passionnée, Océane ne trouve que des vertus dans cette activité : "C'est un moment de partage en famille, de découverte de la nature. On est un peu seul au monde quand on est à la chasse. Et puis, voir du gibier, connaître ses habitudes, c'est tout ça qui me plait".

"Redorer une image pas toujours positive"

La Finistérienne sait qu'elle n'est guère représentative des chasseurs, mais ne se sent pas pour autant en décalage avec un milieu réputé très masculin : "Je trouve que les mentalités évoluent beaucoup, les femmes sont bien intégrées dans le monde de la chasse. Au contraire, on nous valorise de plus en plus. Et puis on est là pour redorer l'image de la chasse qui n'est pas toujours positive".

Un rôle d'ambassadrice qu'elle endosse volontiers sur les réseaux sociaux. "J'aime bien montrer qu'il y a aussi des femmes qui peuvent être féminines dans la vraie vie et qui mettent le cuissard et les bottes" pour aller chasser. Lassée des clichés, sur l'alcool notamment, Océane Normand n'élude pas la question sur les accidents : "Ils sont très médiatisés. Après, un blessé ou un mort, c'est toujours trop, bien sûr. Le but, ce serait d'être à zéro, mais il y a beaucoup plus de règles de sécurité qu'avant, et 80% d'accidents en moins qu'il y a 20 ans, c'est énorme. On va souvent retenir le négatif, mais il y a beaucoup de positif".

À l'aise dans la communication, la jeune chasseuse (elle préfère le terme poétique de "chasseresse") incarne à merveille le renouveau de la pratique. Un potentiel repéré par l'association de chasse de Plouvien, qui l'incite à entrer au bureau. Océane Normand écarte cette idée pour l'instant. Déjà parce qu'elle réside et travaille dans les Côtes-d'Armor. Et aussi parce que les réunions, ce serait du temps en moins pour chasser.

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