Crise de l'hôpital : l'accueil des urgences de Bergerac ferme au public pour toute une nuit

C'est déjà arrivé plusieurs fois à Sarlat, au tour de l'hôpital de Bergerac de connaître un "filtrage" aux urgences. Le centre hospitalier Samuel Pozzi annonce dans un communiqué que les patients ne pourront pas se présenter spontanément à l'accueil des urgences à partir de 17 heures ce mardi 12 juillet au soir, jusqu'à mercredi 13 juillet matin à 8h15. Les patients devront obligatoirement appeler le 15 qui décidera s'ils sont orientés ou non vers les urgences. Dans le cas contraire, ils pourront se voir délivrer un rendez-vous pour une consultation ultérieure, ou être orientés vers la médecine de ville.

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Il faut appeler le 15 systématiquement

"Le centre hospitalier de bergerac reste opérationnel pour prendre en charge les urgences vitales", tient à rappeler la direction dans son communiqué. Durant la garde de nuit, il y a normalement deux médecins aux urgences, dont un qui est amené à sortir sur des interventions avec l'ambulance du SMUR. Cette nuit de mardi à mercredi, il n'y en aura qu'un.

La direction de l'hôpital explique que les urgences fonctionnent avec 15 médecins en équivalent temps-plein, dont seulement six postes sont pourvus. Le reste, ce sont des intérimaires. Jusqu'à présent, la direction a réussi à boucler le planning, mais un intérimaire a fait défaut pour cause de maladie à la dernière minute. 

Une "régulation" déjà vue à l'hôpital de Sarlat cet été 

La régulation des admissions aux urgences avec un tri par le centre 15 faisait partie des préconisations de la "mission flash" sur l'hôpital rendue au printemps par François Braun, le nouveau ministre de la Santé, auparavant directeur de SAMU-Urgences de France. Elle a déjà été appliquée cet été à l'hôpital de Sarlat, pendant 24 heures début juillet, et pendant 18 heures fin juin, par manque de médecins. 

Selon la CGT, syndicat minoritaire dans l'établissement, cela fait plusieurs semaines que la direction boucle les plannings avec grande difficulté par manque de médecin, en recourant beaucoup à l'intérim. L'UNSA, syndicat majoritaire, s'inquiète surtout du nombre de passages aux urgences à Bergerac. Rien que pour lundi 11 juillet, il y a eu 111 passages sur la journée, bien au-delà de la moyenne, même si le lundi est toujours un jour d'affluence.