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Convention sur la fin de vie : "J'espère que la loi va évoluer pour pouvoir mourir dans mon pays"

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Les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie débutent ce vendredi. A Boissy-St-Léger, Katherine Icardi-Lazareff, militante de l'ADMD, espère qu'ils déboucheront sur une légalisation de l'euthanasie en France. Sinon, c'est en Belgique qu'elle ira mettre fin à ses jours.

Katherine a appris qu'elle souffrait de la maladie de Charcot en septembre 2021 Katherine a appris qu'elle souffrait de la maladie de Charcot en septembre 2021
Katherine a appris qu'elle souffrait de la maladie de Charcot en septembre 2021 © Radio France - Sarah Tuchscherer

Le moment où Katherine Icardi-Lazareff a appris qu'elle souffrait de la maladie de Charcot, cette septuagénaire qui vit à Boissy-St-Léger (Val-de-Marne) le compare à un tsunami. Le diagnostic a été confirmé en septembre 2021, et depuis, tout est allé très vite : "vous avez à peine le temps de vous habituer à un handicap qu'il y en a un autre qui vient" raconte-t-elle. La sclérose latérale amyotrophique (LSA) ou maladie de Charcot, c'est une paralysie progressive, irréversible et incurable des muscles volontaires. Les muscles respiratoires étant aussi atteints, les patients décèdent à terme d'une insuffisance respiratoire.

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Le sentiment d'une paix intérieure

Katherine Icardi-Lazareff a décidé de ne pas connaître cette fin là. Elle détaille : "c'est une évidence de vouloir mourir dans la dignité. Je n'aurais pas la force de m'injecter un produit moi-même, donc je me suis automatiquement tournée vers l'euthanasie". Lorsqu'elle était encore valide, la Francilienne est allée consulter un médecin en Belgique qui l'aidera à mettre fin à ses jours : "il va m'endormir, ça va durer quelques minutes. C'est l'instantanéité des choses qui fait que ça me rassure". A propos de cette issue, elle parle aussi de "paix intérieure" : "mes enfants m'accompagneront, ils seront autour de moi, j'aurai mes amis, j'aurai eu le temps de leur dire au revoir, ce sera un soulagement pour moi comme pour mon entourage". Cette catholique pratiquante assure qu'aucun de ses proches, y compris ceux qu'elle fréquente dans le cadre de cercles de prière, n'a tenté de la faire changer d'avis.

L'espoir d'une légalisation

Militante à l'ADMD, Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, Katherine espère que la convention citoyenne réunie à partir de ce vendredi permettra d'aboutir à une loi légalisant l'euthanasie. "C'est très dur d'être obligé de s'exiler alors qu'on a une maladie incurable et fatale, justifie-t-elle, je voudrais mourir dans mon pays. J'espère pouvoir attendre que la loi soit passée". Katherine s'est fixé une limite : "à un moment donné, les muscles de la parole ne fonctionneront plus. Ne plus communiquer, c'est la fin".

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