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Contre la soumission chimique, l'agglomération du Boulonnais distribue des capuchons de verres

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6.000 capuchons de verres ont été distribués par les acteurs de la prévention de la délinquance du Boulonnais. Dans les bars, ces protections en silicone permettent d’éviter les ajouts de drogues dans les boissons. La soumission chimique aboutit souvent à des violences sexuelles.

Pour sensibiliser les habitants au danger de la soumission chimique, l'agglomération du Boulonnais distribue de capuchons de verre, dans les bars. Pour sensibiliser les habitants au danger de la soumission chimique, l'agglomération du Boulonnais distribue de capuchons de verre, dans les bars.
Pour sensibiliser les habitants au danger de la soumission chimique, l'agglomération du Boulonnais distribue de capuchons de verre, dans les bars. © Radio France - Matthieu Darriet

A Boulogne-sur-Mer, la Communauté d’agglomération lance une grande campagne de sensibilisation sur les dangers de la soumission chimique. Il s’agit d’alerter les habitants, en particulier les jeunes femmes, sur le risque de se retrouver avec une drogue dans son verre, dans les bars ou les discothèques. Les acteurs de la prévention de la délinquance et des violences faites aux femmes distribuent donc des capuchons de verre.

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Pour parler de la soumission chimique, les acteurs boulonnais de la prévention de la délinquance font la tournée des bars de la ville.
Pour parler de la soumission chimique, les acteurs boulonnais de la prévention de la délinquance font la tournée des bars de la ville. © Radio France - Matthieu Darriet

A l'heure de l'Happy hour, en début de soirée, les bars sont bien remplis. Le moment est idéal pour parler de ce sujet sensible. "Moi, ça m'est déjà arrivé d'avoir un truc dans mon verre, l'année dernière, raconte Léa. C'est allé très vite et je trouve que c'est plus sécurisant d'avoir quelque chose au-dessus du verre. A chaque fois qu'on sort, il ne se passe pas forcément quelque chose, mais c'est toujours mieux d'avoir une protection supplémentaire. Et pour moi, ça concerne aussi bien les hommes que les femmes."

Ce capuchon est une fine membrane en silicone extensible qui s'accroche aux verres, tout en permettant de boire. Impossible d'y ajouter une substance à l'insu des personnes. On le trouve dans des distributeurs portant des messages de prévention qui sont déposés dans les bars.

C'est une bonne initiative, souligne Paul Périn, patron de "La Chapelle", à Boulogne : "Ici, on fait des soirées à thème, on a des DJ qui viennent. Après, je vous avoue qu'on ne fait pas forcément de sensibilisation. Donc c'est très bien qu'il y ait ça et qu'on puisse le laisser à disposition. Et si les gens viennent nous en parler, on sait qu'on pourra leur distribuer quelque chose. On sait désormais qu'on peut se retrouver avec des drogues dans nos verres, donc au moins ça protège."

Les médecins légistes reçoivent les victimes

Le docteur Marie-Odile Pruvost est médecin légiste, à l'unité médico légale de l'hôpital de Boulogne. C'est elle qui reçoit les victimes, doguées à leur insu : "Cela arrive par vague. Quand il n'y a pas de vacances, on en voit un petit peu moins. Et puis on en voit aussi beaucoup les lendemains de week-end. Par exemple, vendredi, samedi, les jeunes sortent et on les retrouve le dimanche dans les consultations ou le lundi pour des examens de victimes."

La médecin poursuit : "Je trouve qu'il y a beaucoup de très jeunes filles qui sortent le soir et qui vont dans les bars. Certaines sont mineures. Et d'avoir quand même un patron de bar qui garde un l'œil sur ses clientes, qui les surveille un peu, c'est mieux."

Après ces distributions de capuchons, les professionnels de la prévention comptent refaire une tournée des bars et des discothèques, raconte Maxime Bailleul, le responsable du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance : "On va repasser voir tous ces établissements pour avoir un petit peu le ressenti, au niveau des professionnels, mais également des consommateurs. Et on va leur proposer de mettre en place une formation sur la soumission chimique, pour connaitre les types de produits et surtout comment réagir et mettre en sécurité un client, un consommateur qui serait manifestement victime de soumission chimique."

Entre les bars, les boîtes de nuit et aussi les mairies de l'agglomération boulonnaise, plus de 6.000 capuchons de verres ont été distribués.

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