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Les Marseillais pas vraiment prêts pour le Dry January : "C'est mal parti"

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Alors que près d'un tiers des Français comptent participer au défi du mois de janvier sans alcool, les Marseillais rencontrés par France Bleu Provence ne sont pas vraiment emballés. Pour certains, le défi importé de Grande-Bretagne semble trop compliqué à relever.

Près de trois Français sur 10 se disent prêts à relever le défi du mois de janvier sans alcool selon un sondage Ifop Près de trois Français sur 10 se disent prêts à relever le défi du mois de janvier sans alcool selon un sondage Ifop
Près de trois Français sur 10 se disent prêts à relever le défi du mois de janvier sans alcool selon un sondage Ifop © Maxppp - Ketty BEYONDAS

Si vous souhaitez faire une pause dans votre consommation d'alcool, surtout après les fêtes de fin d'année bien arrosées pour certains, c'est peut-être le moment. Le "Dry January" vient de commencer. Le principe est simple : ne pas boire d'alcool pendant tout le mois de janvier. Un défi importé de Grande-Bretagne qui revient pour une cinquième édition en France. Un tiers des Français pense y participer cette année selon un sondage Ifop. Mais pour les Marseillais rencontrés sur le Vieux-Port ce lundi 1er janvier, le défi semble compliqué à relever.

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"Il faudrait une récompense à la clef, comme 1.000 euros !"

"C'est mal parti", rigolent quatre amies venues passer le réveillon du 31 décembre à Marseille. "Ce n'est pas impossible, mais c'est compliqué, il faudrait une récompense à la clef, plaisante l'une d'entre elles, comme 1.000 euros !" Pour ces jeunes adultes qui ont l'habitude de consommer de l'alcool lorsqu'elles sortent le soir, le mois sans alcool semble difficile à envisager. "Je le fais une fois par an, assure pourtant l'une d'elles, au mois de février. Il suffit de commander des tisanes lorsqu'on est au bar et ca ne m'empêche pas d'aller en boite de nuit jusqu'à l'aube !"

Pour cet autre groupe d'amis, plus âgés, le défi semble plus facile à relever. "Aucun problème. Je peux même passer une année sans boire d'alcool, on n'en meurt pas, j'en suis la preuve vivante !" Un avis que partage son amie, qui passe "plusieurs mois de l'année sans boire une goutte d'alcool."

Selon les médecins, une période d'abstinence, même limitée dans le temps, est bénéfique pour la santé. "Chez ceux qui boivent vraiment trop, en quatre à six semaines, le foie peut retrouver à peu près sa fonction normale", indique Henri-Jean Aubin, professeur de psychiatrie et d'addictologie à l'université Paris-Saclay, à l'AFP.

Pour ceux qui boivent en moins grande quantité, un mois d'arrêt peut déjà avoir des effets bénéfiques sur le sommeil, l'humeur ou encore le poids.

Un défi sans soutien officiel de l'État

A la différence du mois sans tabac, le "Dry January" n'est pas officiellement soutenu par l'État, une situation regrettée chaque année par une partie du monde de la santé. Les organisateurs comptent des associations, comme la Ligue contre le cancer, des municipalités, des organisations de médecins et des mutuelles, mais pas l'Agence française de santé publique.

Santé publique France avait envisagé de s'y associer en 2020 mais y avait renoncé, un choix perçu par nombre d'experts comme un renoncement face au lobby de l'alcool.

Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, le ministère de la Santé avait même annulé deux campagnes de préventions ces derniers mois, dont l’une aurait dû être diffusée en septembre pendant la Coupe du monde de rugby. Dans une lettre adressée au mois de décembre au ministre de la Santé, 48 addictologues ont demandé au gouvernement de soutenir le mois sans alcool.

Interrogé mi décembre par nos confrères de France Info, l'ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau a assuré qu'aucune campagne n'avait été annulée et qu'il n'avait "jamais croisé de lobby de l'alcool personnellement. Le ministère de la Santé est engagé depuis des dizaines d'années sur des campagnes de lutte contre l'alcool".

Avec AFP.

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