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"C'est abusé", abonnée du TGV Tours-Paris mais sans pièce d'identité sur elle, elle paye 170 euros d'amende

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Une abonnée du TGV Tours-Paris dénonce l'excès de zèle de la SNCF. Lors d'un voyage vers Tours le 19 février, elle n'avait pas de pièce d'identité physique sur elle et s'est fait verbaliser alors qu'elle avait une carte d'identité dématérialisée. La SNCF assure respecter la règle.

Les abonnés du TGV Tours-Paris sont estimés à quelques milliers Les abonnés du TGV Tours-Paris sont estimés à quelques milliers
Les abonnés du TGV Tours-Paris sont estimés à quelques milliers © Radio France - Boris Compain

Stéphanie, une des nombreuses "navetteuses" du Tours-Paris, est une abonnée fidèle de la SNCF. Voilà 16 ans qu'elle paye tous les mois plusieurs centaines d'euros pour aller travailler vers la capitale. Le 19 février dernier, elle voyage pour la première fois sans pièce d'identité, "j'étais contrôlée le matin lors du voyage aller, sans problème, et le soir lors du voyage retour le contrôleur m'a demandé une pièce d'identité, chose que je n'avais pas parce que j'avais oublié mon portefeuille chez moi" raconte-t-elle.

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Un abonnement résilié… temporairement

Stéphanie présente alors une photo de son passeport sur son téléphone, document refusé par le contrôleur, comme le prévoit le règlement de la SNCF qui n'accepte que les pièces d'identité physique. Le contrôleur lui inflige alors une amende de 120 euros. Stéphanie refuse de payer : "je trouvais que c'était abusé ! Payer 120 euros d'amende alors qu'on paye un abonnement de plus de 500 euros par mois et qu'il [le contrôleur] avait toutes mes coordonnées sur sa tablette !" Résultat, l'amende est majorée : 170 euros.

Quelques jours plus tard, Stéphanie a une mauvaise surprise en ouvrant sa boîte mail : "je reçois un mail de la SNCF me précisant qu'étant donné que je n'avais pas été en capacité de présenter une pièce d'identité, ils résiliaient mon abonnement pour une durée de plusieurs mois". Une résiliation effective au 1ᵉʳ mars, de quoi inquiéter la navetteuse. Finalement, ce mardi 27 février, son abonnement est "miraculeusement" réactivé sur son espace personnel, sans pour autant avoir reçu de confirmation de la SNCF. "Je pense que les actions qui ont été menées ont permis à la SNCF de réaliser l'aberration". L'association des abonnés du Tours-Paris avait alerté la SNCF à ce sujet et l'entreprise avait été contactée par France Bleu Touraine. La SNCF s'est justifiée en affirmant que "dans le cadre de sa politique anti-fraude, seule une pièce d'identité physique était acceptée dans le cadre d'un contrôle".

"La SNCF ferait bien de respecter davantage les clients qui financent sa dette colossale"

Une situation qui a fait bondir le député de l'Amboisie Daniel Labaronne, "j'invite le directeur général à m'expliquer les raisons pour lesquelles certains contrôleurs, pas tous bien sûr, se comportent de manière pas très civile à l'égard des clients de la SNCF qui ont des abonnements qui coûtent très cher et qui n'ont jamais posé de problème de paiement. Et je crois que d'un point de vue commercial, la SNCF ferait bien de respecter davantage les clients qui financent par leurs impôts la dette colossale de la SNCF."

L'élu Renaissance a également écrit au ministre des Transports, Patrice Vergriete, pour l'alerter sur l'augmentation des tarifs des abonnements TGV Max et sur la fin de la flexibilité garantie des trains pour les navetteurs. Il demande à ce que le dialogue soit rétabli entre la SNCF et les associations d'usagers.

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