Atteint de sclérose en plaques, cet Isérois va parcourir 1000 kilomètres à vélo

Après six mois de préparation physique, Christophe Bertrand est prêt. Ce mercredi 1er mai, il enfourchera son vélo à assistance électrique. Son départ est prévu à la porte de France, à Grenoble, pour ensuite rejoindre Saint-Malo, en Bretagne. Il parcourra plus de 1000 km en un mois. Un exploit physique à des fins pédagogiques.

"L’objectif, c’est de sensibiliser sur ce que c’est que d’avoir un handicap"

Depuis 2010, Christophe est atteint de la sclérose en plaques. Une maladie dégénérative qui s’attaque au système nerveux. Elle entraîne des perturbations motrices, sensitives, cognitives et visuelles. Pour vivre avec, l’Isérois s’est adapté : "J’ai beaucoup de fatigue. Les fins de journées sont toujours difficiles. Je travaille à 40 % (à ST Microelectronics). Mon employeur s’est adapté".

Cette traversée de la France à vélo est un défi physique pour Christophe, mais aussi une action de sensibilisation. "Pendant le parcours je vais m’arrêter pour faire des ateliers sur le handicap auprès d’écoliers, mais pas uniquement sur la sclérose en plaques", précise-t-il. "L’objectif c’est de les sensibiliser sur ce que c’est que d’avoir un handicap, visible ou invisible."

Un défi après dix ans sans activité physique

Christophe s’est remis au sport au début de l'année 2023, après plus de 10 ans sans activité physique. Ce déclic, il l'a eu après une chute. "J’ai recommencé à faire du vélo. Ça m’a motivé. J’ai voulu en faire encore plus pour retrouver le plaisir que j’avais d’en faire avant." Faire du sport permet aussi de gagner en mobilité, en endurance et en équilibre. "Ça aide énormément à maintenir le physique. Mais il y a une dimension sociale également, on a beaucoup d’échanges qui viennent avec ces activités."

Dans cette aventure, Christophe et sa compagne sont soutenus par l’association Aventure Hustive. Une aide financière et humaine bienvenue pour l’Isérois qui partira de la porte de France, à Grenoble, mercredi 1er mai à 11h. Il va partager ses péripéties sur la page Facebook de "La diagonale de la résilience".