JO Paris 2024 - Amboise : Daniel va de nouveau porter la flamme olympique, 76 ans après les JO de Londres

Une nouvelle flamme olympique entre les mains... 76 ans après ! Le vœu de Daniel Rebiffé va être exaucé dans quatre mois. Après plusieurs mois de bataille pour convaincre les autorités, cet Amboisien né en juin 1925, qui avait porté la flamme des Jeux Olympiques de Londres en 1948, va de nouveau la faire briller au bout de son bras le 22 juillet prochain.

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La bonne nouvelle est venue d'Étampes, la ville où il est né, puisque l'Indre-et-Loire n'accueillera pas le parcours de cette flamme olympique 2024. Alors qu'il désespérait de ne pas avoir de réponse, la rencontre de l'une de ses cousines avec quelqu'un qui s'occupe du passage de la flamme dans la ville de l'Essonne a tout débloqué. "Miracle !", souffle Daniel, dans sa résidence pour personnes âgées d'Amboise, où nous l'avons rencontré.

"Il faut reparler de ce périple, de cette joie immense que nous avons eue de retrouver des JO dans une Europe en paix"

La foulée n'est plus la même qu'en 1948, mais quand il faut raconter son aventure olympique, le nonagénaire n'a rien perdu de sa vivacité : "Elle pesait 2 à 3 kilos, nous nous relayions avec mes camarades, tous sélectionnés par la fédération française d'athlétisme. Cette flamme, le comité londonien nous l'a laissée en souvenir en 48, je l'ai toujours conservée, je l'admire souvent, notamment en me levant".

Le flambeau n'a rien à voir avec ceux d'aujourd'hui, il tient à le préciser : "C'est en aluminium, nous c'était de la fonte !" Daniel, alors membre de la garde républicaine, l'a porté, avec 24 de ses camarades, de la Suisse au Luxembourg. Pour lui, pas question de louper le coche pour ces Jeux de Paris 2024 : "J**e suis le seul témoin encore vivant. C'est une occasion unique de reparler de ce périple, nous n'avions été prévenus que trois semaines auparavant. On était restés sur ces Jeux de Berlin, qui avaient laissé un goût amer, c'étaient les prémices d'une guerre. Nous avons souffert. Moi, je veux transmettre, que les jeunes sachent ce qu'il s'est passé, la **joie immense que nous avons eue de retrouver des Jeux Olympiques dans une Europe en paix... et ce mot... Liberté ! Je ne pouvais pas partir sans parler de tout cela !"

"Le plus beau souvenir de ma vie"

Liberté, un mot qu'il chérit, et des sourires au bord des routes qui restent encore gravés dans sa mémoire : "c'est mon plus beau souvenir, en dehors de ma vie privée ! Après ces années de privations, de tickets de rationnement..." La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, lui a d'ailleurs passé un long coup de téléphone cette semaine, pour le féliciter.

Pour boucler la boucle, il faut maintenant bien se préserver : "Il faut que je fasse gaffe à ne pas tomber !" Objectif, bien s'entretenir et marcher, ou peut-être trottiner un peu, pour être en pleine forme le 22 juillet.