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Accidents de la route : à Bagnères-de-Bigorre, des conducteurs en faute face aux témoignages de victimes

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La préfecture des Hautes-Pyrénées a mis en place un dispositif spécifique pour les conducteurs qui ont commis une infraction. A l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre, ils peuvent participer à un stage de sensibilisation durant lequel ils rencontrent et écoutent des victimes d'accidents graves.

Une cinquantaine de personnes a participé à ce stage de sensibilisation ce samedi à Bagnères-de-Bigorre. Une cinquantaine de personnes a participé à ce stage de sensibilisation ce samedi à Bagnères-de-Bigorre.
Une cinquantaine de personnes a participé à ce stage de sensibilisation ce samedi à Bagnères-de-Bigorre. © Radio France - Fanny Narvarte

Ce samedi 16 mars, comme plusieurs fois dans l'année, la préfecture des Hautes-Pyrénées a organisé un stage de sensibilisation à l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre pour des personnes ayant commis des infractions au volant. Au lieu de payer une amende, on leur a proposé de suivre ce stage pour prendre conscience des risques au volant. Une cinquantaine de personne a choisi cette solution. Ils avaient soit utilisé le téléphone au volant, roulé trop vite, ou pas respecté une priorité.

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Moins de morts mais plus de blessés sur les routes des Hautes-Pyrénées

Il y a d'abord eu un échange avec les services de l'État, Sophie Pauzat, directrice de cabinet du Préfet, Bérengère Prud'homme, procureure de Tarbes, et les forces de l'ordre, avant d'écouter les témoignages de deux personnes accidentées graves. Jean-Michel, qui garde des séquelles physiques et mentales après avoir été percuté de plein fouet par une voiture en 2022, n'est pas sûr que le dispositif suffise : "Certains là m'ont posé des questions, s'ils avaient été victimes, ils ne les poseraient pas. Ce n'est pas assez fort, pas assez dur. Ils devraient aller dans les centres de rééducation, pour voir."

Il est vrai qu'au départ, l'atelier tourne plutôt au règlement de comptes avec les forces de l'ordre : "Ça devient quasiment invivable ce matraquage de la sécurité routière", peut-on entendre par exemple dans la salle. Mais arrive le témoignage de Richard, 41 ans, en fauteuil roulant depuis qu'il a été écrasé par un bus en décembre dernier : "à cause d'une toute petite erreur, j'ai failli laisser ma compagne et mon petit garçon de 3 ans sans papa et sans rien". Ses paroles produisent l'effet escompté, plus personne ne râle. Jennyfer avoue volontiers être venue pour éviter l'amende, mais elle repart en ayant changé d'avis : "Je vais y penser, oui. J'ai de la peine pour ces gens, ils se retrouvent en fauteuil, ou pire, sans avoir rien demandé".

En 2023, 13 personnes sont mortes sur les routes des Hautes-Pyrénées, un chiffre en baisse par rapport à 2022 (17 morts). En revanche, le nombre de blessés graves augmente avec 106 personnes hospitalisées (contre 82 en 2022).

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