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A La Chapelle-Saint-Mesmin, Duralex fermera son four pendant cinq mois, les salaires maintenus à 95%

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Deux semaines après l'annonce de la mise en veille de son four, parce que la facture de gaz s'envole chez Duralex, une réunion de négociations entre la direction et les représentants du personnel avait lieu ce mercredi à la Chapelle-Saint-Mesmin. Les salariés auront cinq mois de chômage partiel.

Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin
Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin © Radio France - Antoine Vandendrische

Un CSE extraordinaire avait lieu ce mercredi 14 septembre à l'usine Duralex de la Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret. Pour négocier les modalités de la forte baisse d'activité de l'entreprise, à partir du 1er novembre prochain, en raison de la mise en veille du four de la célèbre verrerie. C'est finalement pendant cinq mois que Duralex mettra son four en sommeil, sans l'éteindre totalement, du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023. 

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La cause : la facture énergétique de l'entreprise qui a explosé, et qui ne permet pas à la direction d'envisager d'autres solutions. L'enjeu du CSE de ce mercredi était de négocier avec les représentants du personnel les modalités de la baisse d'activité sur la partie production engendrée par cette décision. Après de longues discussions, qui ont duré plus de quatre heures, les syndicats ont finalement signé un accord avec la direction. 

Des mesures de chômage partiel qui toucheront tout le monde

Les 250 salariés seront touchés par cette mesure, et selon le PDG de Duralex, José Luis Llacuna, "c'est une mesure d'équité. Bien sûr les ouvriers de la production seront les plus concernés, et moins ceux de la distribution, puisque nous continuerons à vendre nos stocks. Mais on fera en sorte qu'il y ait un roulement dans les mesures de chômage partiel". Un chômage partiel que les syndicats espéraient négocier à 100% du salaire mensuel. Finalement, ce sera 95%. 

Si l'Etat ne nous aide pas, c'est la mort de la verrerie - François Dufrasnne, délégué CGT

Du côté de la CGT, syndicat présent aux négociations, on se dit "déçu", même si un accord a été signé. "On n'a pas le choix" réagit François Dufrasnne, délégué CGT. "Nous on n'a pas choisi cette situation sur les prix de l'énergie, c'est à l'Etat de prendre ses responsabilités. Nous demandons à Emmanuel Macron de prendre ses responsabilités. Si l'Etat ne nous aide pas, c'est la mort de la verrerie"

L'Etat, c'est vers lui que tous les regards sont désormais tournés. Le PDG de Duralex assure avoir des contacts fréquents avec le ministre de l'Industrie Roland Lescure. Et qu'il y aura une aide de l'Etat, le chiffre de 20 millions d'euros est avancé. Dans une interview sur France Bleu Orléans ce mardi, Caroline Janvier la députée LREM de la circonscription, avait annoncé elle aussi qu'il y aurait un soutien important de l'Etat en faveur de Duralex. Une aide qui devrait être confirmée par le ministre, dont la visite est très probable ce vendredi sur le site. 

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