5 Mai 1992 : les questions des collégiens corses

5 mai 1992, cette date est gravée dans l’histoire de la Corse. Il y a 32 ans, une tribune provisoire du Stade Armand Cesari s’effondrait, tuant 19 personnes et faisant plus de 2.300 blessés. Cette demi-finale de coupe France entre Bastia et l’Olympique de Marseille s’est transformée en la plus grande tragédie du football français. Après avoir gagné le combat de la sacralisation du 5 mai, le collectif des victimes se tourne désormais vers la transmission et le devoir de mémoire.

Cela passe notamment par cette journée qui a été organisée ce 25 avril, dans le cadre des commémorations du 5 mai dans les salons du Stade Armand Cesari avec 200 collégiens venus de toute la Corse. Ces derniers ont rencontré des victimes de la catastrophe, des joueurs et des journalistes présents à Furiani le 5 mai 1992.

Les détails de la tragédie peu connus des plus jeunes

S’ils ne connaissent pas tous les détails de cette catastrophe, les collégiens en connaissent l’existence : « C’est quelque chose qui s’est passé il y a longtemps, mais dont on nous parle très souvent à l’école ou à la maison » explique Mattea une collégienne bastiaise.

Dans les différents groupes, les élèves évoquent une tribune qui n’était pas aux normes, construite rapidement mais aussi un drame qui aurait pu être évité.

Des bribes du passé que les échanges avec les victimes, joueurs et journalistes présents ce 5 mai 1992 tentent d’éclaircir : « On s’aperçoit à travers les échanges, qu’ils n’ont qu’une connaissance très superficielle de la tragédie, on peut apporter du vécu et le témoignage de ceux qui ont vécu la catastrophe » avance le journalise Jean Paul Cappuri.

Les questions des collégiens

Des détails sur la catastrophe de Furiani qui sont appréciés par les collégiens, mais dont beaucoup de questions restent en suspens. En voyant les images et en apprenant l’histoire de cette tribune provisoire, celle-ci s’interroge sur les causes et comment ce drame a pu se produire. « Ils nous disent pourquoi ils ont fait ça alors qu’ils s’avaient pertinemment qu’elle ne tiendrait pas » explique Christelle Poggi enseignante au collège Simon Vinciguerra à Bastia : « on n’a pas la réponse, car la justice ne nous en a pas donné, c’est très frustrant » conclut la professeure de corse.

Le collectif des victimes du 5 mai souhaite promouvoir ce type d’action. Dans les cartons, une rencontre à Marseille avec les scolaires de la cité phocéenne.