Passer au contenu
Publicité

5 mai 1992 : "Il faut être là pour penser à ceux qui n'y sont plus"

Par

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies au stade Armand Cesari, ce dimanche 5 mai, pour commémorer les trente-deux ans de la catastrophe de Furiani.

Ce dimanche 5 mai, lors des commémorations de la catastrophe de Furiani au stade Armand Cesari Ce dimanche 5 mai, lors des commémorations de la catastrophe de Furiani au stade Armand Cesari
Ce dimanche 5 mai, lors des commémorations de la catastrophe de Furiani au stade Armand Cesari © Radio France - Christophe Giudicelli

Ils étaient des centaines, ce dimanche 5 mai, au stade Armand Cesari. Tous, venus se recueillir devant la stèle érigée en hommage aux victimes et se rappeler la tragédie de ce 5 mai 1992, qui avait emporté dix-neuf personnes et fait deux mille trois cents blessés, lors d'une rencontre de Coupe de France opposant le Sporting Club de Bastia à l'Olympique de Marseille.

Publicité

Devoir de mémoire

Karine Grimaldi faisait partie des blessés. Elle est tombée, lorsque la tribune s'est dérobée sous les pieds des spectateurs, quelques minutes avant le coup d'envoi. Près de trois décennies plus tard, elle vient rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie ce jour-là :"Parce qu**'on ne veut pas oublier ceux qui sont partis**, on veut que ça continue et en étant insulaires c'est peut-être plus facile de se regrouper, d'être là et de montrer qu'en fin de compte, tous ensemble, on partage ce moment."

"C'est la cinquième fois que je viens, même quand j'étais au Japon je suis venu et je pense que c'est quand même important, surtout que c'était la première fois que je voyais des morts sur un stade de foot. Pour moi, ça marque, ça marque le club aussi. On a un devoir de mémoire.", témoigne Basile Boli, présent sur la pelouse de Furiani le 5 mai 1992, dans les rangs de l'OM.

Transmettre le souvenir

A la nécessité de la commémoration s'ajoute celle de la transmission, pour s'assurer que le souvenir subsiste dans la mémoire collective.

"Trente-deux ans après, c'est comme si c'était hier", assure Karine Grimaldi. "La commémoration est importante pour que, dans le temps, on n'oublie pas et que la jeunesse prenne le relais parce que trente-deux ans, c'est long. Pour beaucoup de victimes de catastrophes, ça doit être étonnant de voir autant de monde autour de nous et c'est important qu'on nous soutienne. Le collectif éduque, fait en sorte que tout le monde se souvienne, leur apprend ce qu'il s'est passé et ça permettra, dans le temps, que tout le monde puisse en parler. De faire vivre le souvenir, surtout."

La perpétuation du souvenir passe, avant tout, par l'enseignement, notamment auprès des jeunes joueurs. Ancien joueur du Sporting Club de Bastia devenu recruteur, Gilles Cioni rappelle que "le club a un devoir de transmission, le collectif l'a fait pour la reconnaissance de cette date sacrée, à laquelle plus aucun match ne doit avoir lieu. Nous, en tant que club, je pense qu'on a aussi un devoir de transmission envers les jeunes générations. Evidemment, on ne peut pas projeter toutes les images à des enfants de huit, neuf, dix ans mais leur faire comprendre que Bastia ne sera jamais un club comme les autres. Des gens sont venus pour une fête et certains n'ont pas pu rentrer chez eux."

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined