4.000 personnes réunies à Grenoble pour la marche contre l'antisémitisme

4.000 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble ce dimanche 12 novembre pour la marche contre l'antisémitisme, selon les organisateurs. Un appel national avec des rendez-vous dans de nombreuses villes en France, lancé par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher. Le rassemblement grenoblois qui s'est déroulé sans incident.

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Un cortège dense

Le cortège grenoblois est parti de la place de Verdun pour se rendre jusqu'au monument aux Déportés dans le parc Paul Mistral. Une foule compacte, réunie derrière des drapeaux tricolores et une grande bâche sur laquelle était écrite "Pour la République NON à l'antisémitisme".

Après une semaine de polémiques autour de la présence ou non du Rassemblement national dans ce rassemblement, les élus étaient présents en masse à l'avant du cortège avec des écharpes tricolores, mais sans membres du parti d'extrême-droite dans le premier rang.

L'inquiétude dans la communauté juive de Grenoble

"C'était important que toute la France se mobilise contre l'antisémitisme et pas une seule manifestation parisienne, a déclaré Olivier Véran, porte-parole isérois du gouvernement à Grenoble. Il y a beaucoup de gens ici qui ont montré qu'ils avaient besoin de se rassembler, de marcher ensemble, de dire qu'ils n'ont pas peur, que l'antisémitisme nous scandalise." Il en profité pour vanter "l'unité" 'un tel rassemblement dans cette période de tensions politiques.

Dans le cortège, Patrick, père de famille de confession juive confie "ne pas se sentir bien depuis quelques semaines". Depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, il se pose la question avec sa femme et ses enfants de quitter la France, son pays natal par crainte des actes antisémites.

"On se demande si on va à la Synagogue, ce n'est plus spontané, lorsqu'on arrive on voit les militaires devant et cela nous ramène à une dure réalité, explique-t-il. Je conseille à mes enfants de cacher l'étoile de David qu'ils ont autour du cou lorsqu'ils vont à la fac." Un sentiment de crainte décrit par de nombreuses personnes de confession juive présentes dans cette marche à Grenoble, alors que plus de 1.200 actes antisémites ont été recensés par le ministère de l'Intérieur depuis le 7 octobre.