Une nouvelle unité dédiée à l’endométriose au CHU Grenoble-Alpes

Règles douloureuses, crampes invalidantes, symptômes abdominaux et/ou lombaires : autant de symptômes pouvant indiquer la présence d'endométriose. Avec un diagnostic tardif, estimé en moyenne à sept ans, cette pathologie gynécologique chronique, caractérisée par le développement de la muqueuse utérine en dehors de l'utérus, trouve désormais un allié majeur dans cette nouvelle unité de l’hôpital couple-enfant, basée à La Tronche (Isère).

ⓘ Publicité

Un accompagnement individualisé

Le professeur Thierry Michy fait partie des 15 spécialistes de ce service. Il explique les grandes étapes de cette prise en charge. « La patiente va d’abord avoir un premier contact avec un médecin, ce qui permet de dresser un bilan complet de ses douleurs. Son dossier est ensuite discuté en comité multidisciplinaires pour trouver les spécialistes les plus adaptés dans le traitement de cette maladie. Enfin, la prise en charge comprendra aussi des soins spécifiques, tels que l’acuponcture, mais aussi des séances de psychothérapie. »

Cette unité est une des premières en France d'après le Dr. Michy. « Il y a actuellement deux établissements dans le pays proposant cette activité pluridisciplinaire, mais ils sont plus spécialisés dans les douleurs de règles de manière générale. Et nous, on est le seul service à être sur un site unique. Nous ne sommes donc pas éclatés, et ça donne l'avantage de pouvoir consulter nos patientes régulièrement. »

L’objectif pour le CHU de Grenoble est de rendre la prise en charge des patientes beaucoup plus fluide, et de permettre le rayonnement de l’établissement hospitalier à l’échelle régionale, nationale voire même internationale. Dans l'agglomération grenobloise, un autre centre traitant l'endométriose existe depuis maintenant deux ans à la clinique Belledonne. Sous la supervision du Dr. Julien Escalon, ce lieu accompagne les femmes dans leurs douleurs pelviennes qui ne sont pas forcément causées par cette maladie chronique. À noter qu'en France, une femme sur dix est touchée par l'endométriose.