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Journée mondiale contre l'obésité : à Grenoble, des centres prennent en charge les malades de A à Z

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À l'occasion de la journée mondiale contre l'obésité, ce lundi 4 mars, focus sur les centres qui traitent les malades. Ils réunissent les professionnels dans un même lieu pour faciliter la prise en charge. Immersion au centre de l’obésité et du surpoids Grenoble-Sud à Échirolles.

La diététicienne, Elisabeth de Tullio, reçoit Amandine, une des 900 patients du centre de l’obésité et du surpoids Grenoble-Sud. La diététicienne, Elisabeth de Tullio, reçoit Amandine, une des 900 patients du centre de l’obésité et du surpoids Grenoble-Sud.
La diététicienne, Elisabeth de Tullio, reçoit Amandine, une des 900 patients du centre de l’obésité et du surpoids Grenoble-Sud. © Radio France - François Ventéjou

C'est une maladie qui touche 17% des Français. Année après année, l'obésité augmente en France. Pour prendre en charge efficacement les malades, il existe des centres pluridisciplinaires (diététicienne, psychologue, chirurgien, cardiologue, gastro-entérologue...). Dans la métropole grenobloise, il y en a trois : le CHU, la clinique Mutualiste et la clinique des Cèdres. Immersion dans cette dernière qui s'occupent de 900 patients actuellement.

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Avant et après l'opération, les patients sont suivis

Les locaux sont étriqués et les professionnels doivent encore se partager les bureaux. "Chirurgien, coordinatrice, psychologique, nutritionniste", énumère le docteur Fabien Sténard, chirurgien bariatrique. Après cinq années dans cet espace de 150 m2, ils déménageront en avril dans de nouveaux locaux trois fois plus grands.

Ce jour-là, Amandine vient pour un rendez-vous avec la diététicienne, Elisabeth de Tullio. Cette patiente de 32 ans s'est fait opérer il y a près d'un mois. Elle est passée de 123 kg à 115 kg. C'est un rendez-vous de suivi post-opératoire, elle en profite pour poser différentes questions : "Est-ce que je peux manger des petits-déjeuners salés ?", demande-t-elle. Un suivi régulier qui lui plaît. "On n'est pas lâché dans la nature", se réjouit-elle.

"On a jamais un reproche sur le fait qu'on soit obèse"

Pour Amandine, tout a commencé au mois de juillet. "Mon médecin traitant m'avait déjà parlé de la chirurgie bariatrique, explique-t-elle. J'ai contacté le centre quand je me suis sentie prête." "Lors du premier rendez-vous, on explique qu'on est face à une maladie chronique et que se battre tout seul, c'est sans fin, raconte la coordinatrice et diététicienne Elisabeth de Tullio. Tous les professionnels sont réunis pour l'aider à trouver la meilleure solution pour perdre du poids."

Dans le cas d'Amandine, l'opération est le choix le plus judicieux. Avant l'intervention, elle doit prendre rendez-vous avec un tas de spécialistes : cardiologue, pneumologue, gastro-entérologue. Étant suivie par le centre, la prise de rendez-vous est facilitée pour Amandine. "Cela permet de déterminer les comorbidités associées à l'obésité", précise la coordinatrice. En parallèle, elle est suivie par la diététicienne et la psychologue une fois par mois. "C'est un moment où l'on prend soin de soi, apprécie Amandine. On a jamais un reproche sur le fait qu'on soit obèse."

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Depuis l'intervention chirurgicale, Amandine poursuit les rendez-vous, pour plusieurs mois a minima. "Si je continue à en avoir besoin, on ne me mettra pas à la porte", imagine-t-elle. "Après l'opération, le patient perd du poids, et il pourrait se dire qu'il n'a plus besoin de suivi, mais on sait qu'il y a des étapes clés avec de la stabilité pondérale, et là ça fait peur", ajoute la diététicienne.

Avant l'ouverture du centre de l’obésité et du surpoids Grenoble-Sud, il n'existait que deux établissements pluri-disciplinaires traitant cette maladie à Grenoble. "Comme l'incidence de la maladie augmente, ils n'étaient pas suffisants, beaucoup de patients partaient sur Lyon, rappelle le docteur Fabien Sténard. La distance fait que certains s'épuisaient des trajets et abandonnaient le suivi." Ce centre a donc offert il y a cinq ans une solution supplémentaire. Si actuellement il traite 900 malades, il pourra potentiellement en voir 200 de plus, une fois les nouveaux locaux inaugurés le mois prochain.

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