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Une activité "extrêmement intense" aux urgences pédiatriques du CHU de Toulouse

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Le service enregistre actuellement 200 à 250 passages par jour, contre 140 à 150 habituellement. Mais ce surcroît d'activité n'est pas dû à l'épidémie de bronchiolite qui met en tension de nombreux hôpitaux français et qui touche, pour l'instant, plus sévèrement d'autres départements. Explications.

Le Professeur Isabelle Claudet, chef des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse Le Professeur Isabelle Claudet, chef des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse
Le Professeur Isabelle Claudet, chef des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse © Radio France - Claudia Calmel

Un boom d'activité aux urgences pédiatriques du CHU de Toulouse : 200 à 250 passages par jour au lieu de 140 à 150 habituellement. Mais ce surcroît d'activité n'est pas lié à l'épidémie de bronchiolite qui met en difficulté certains services d'urgences pédiatriques, comme à Paris, à Bordeaux ou à Rouen. 

4.000 soignants et des associations de patients de toute la France ont récemment envoyé une lettre à Emmanuel Macron. Ils dénoncent des urgences pédiatriques surchargées alors que l’épidémie de bronchiolite ne fait que commencer. La situation est également tendue dans la région toulousaine, mais pour d'autres raisons.

Les autres urgences pédiatriques de la région surchargées

La bronchiolite représente actuellement dix à douze passages par jour au CHU de Toulouse. L'épidémie est, pour l'instant, encore relativement contenue dans la région. Le vrai problème en ce moment, ce sont ces urgences pédiatriques d'hôpitaux poches de la région toulousaine qui manquent de personnel et qui ne peuvent pas accueillir de petits patients : les enfants malades sont donc souvent réorientés vers le CHU de Toulouse. Mais le problème dépasse les urgences pédiatriques, selon le Professeur Isabelle Claudet, la chef des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse qui parle d’activité "extrêmement intense" : "Certains services d'urgences polyvalentes sont en difficulté et, sur certaines parties du week-end ou de la nuit, "filtrent" les patients à l'entrée. Le terme n'est pas exact mais ces services d'urgences vont soit réguler toutes les admissions, soit discuter de la pertinence de leurs admissions. Et donc, quand il s'agit d'enfants, il les réorientent vers chez nous. Ca peut être le cas à Montauban, à Auch, à Albi ou à Carcassonne, dans une moindre mesure, à cause de l'éloignement kilométrique. Tous ces facteurs combinés entraînent une augmentation du nombre de nos patients."

Un appui des médecins de ville ? 

Pour l'instant, les urgences pédiatriques du CHU de Toulouse sont très sollicitées, mais les lits d'hospitalisation ne sont pas saturés. Le pic de l'épidémie de bronchiolite est attendu d'ici trois semaines à un mois. Les effectifs ont été renforcées au niveau infirmier, mais pas côté médecins. Isabelle Claudet invite donc les médecins libéraux à venir prêter main-forte au CHU : "On aimerait avoir une aide de la médecine libérale sous forme de consultation : des médecins généralistes ou des pédiatres libéraux qui, s'ils le peuvent, viendraient faire des vacations de quatre heures, la semaine ou le week-end, pour nous aider à absorber tous ces enfants qui nous sont orientés et qui ne relèvent pas stricto sensu d'admissions dans un service d'urgences pédiatriques."

Les temps d'attente aux urgences pédiatriques du CHU de Toulouse sont rallongés actuellement : jusqu'à 6 ou 8 heures le week-end, soit environ deux heures de plus qu'habituellement.

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