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Un dispensaire mobile dans tout le Limousin pour soigner les plus démunis

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Des médecins bénévoles vont bientôt sillonner la Creuse et tout le Limousin. Début 2024, l'ordre de Malte va lancer un dispensaire mobile. Il s'agira de deux camions équipés de matériel médical pour soigner les patients sans couverture sociale, très précaires ou très isolés.

Le camion médicalisé de l'Ordre de Malte reçoit les sans-abris pour les soigner Le camion médicalisé de l'Ordre de Malte reçoit les sans-abris pour les soigner
Le camion médicalisé de l'Ordre de Malte reçoit les sans-abris pour les soigner © Radio France - Maya Baldoureaux-Fredon

"C'est une rustine, vu l'importance de la détresse médicale dans les campagnes, mais une rustine utile et attendue" : le président en Creuse de l'association des maires ruraux résume en quelques mots le futur dispensaire mobile qui sillonnera le Limousin. Jean-Claude Aurousseau et les autres élus sont impatients de voir ces deux camions médicalisés s'arrêter dans les campagnes.

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L'idée a été lancée par l'Ordre de Malte qui a déjà un dispensaire à Limoges depuis six ans pour soigner les plus démunis. Il a déjà accueilli 1.000 personnes et réalisé un peu moins de 5.000 consultations. L'immense majorité des patients viennent de Limoges, ceux qui habitent en pleine campagne n'y ont pas accès. Or, il y avait une demande assure Alain Bourion, le délégué départemental : "On a eu pas mal d'appels de personnes de Creuse ou de Corrèze disant que les Hauts-Viennois ont bien de la chance, mais qu'eux n'ont rien. On aimerait que ce dispensaire couvre tout le Limousin afin que chacun se retrouve à moins de 15 km d'un des lieux de stationnement possible."

Réservé aux plus précaires et aux plus isolés

Ce dispensaire mobile s'adressera à trois catégories de patients :

  • ceux qui ne peuvent pas se déplacer et sont très isolés
  • ceux qui n'ont pas de couverture sociale, par exemple les sans-papiers ou les Français qui ont perdu leurs papiers et sont allergiques aux formalités administratives
  • ceux qui ont des revenus très faibles, qui ne peuvent pas payer le reste à charge de certains soins et se retrouvent donc "en renoncement de soins"

Les patients ne pourront pas prendre rendez-vous directement dans ce dispensaire. Il faut qu'ils soient référencés par une assistante sociale ou le maire (ou secrétaire de mairie) de leur commune.

Pour l'instant cinq communes creusoises se sont portées volontaires pour accueillir ces camions de médecins bénévoles mais les modalités du lancement de l'opération sont encore floues. Pour se garer et assurer les consultations, les cabinets mobiles ont besoin d’un parking plan, de courant électrique, d'une salle d'attente chauffée avec toilettes à proximité (par exemple dans un gymnase) et idéalement d’un branchement Ethernet.

L'ordre de Malte espère faire tourner le dispensaire une fois par mois dans chaque département du Limousin. Il sillonnera la Creuse, la Corrèze et la Haute-Vienne a priori au cours du 1er trimestre 2024.

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