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Poisson d'avril : pour soigner la dépression, un psychiatre prescrit des séjours en Creuse sur ordonnance

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En ce lundi 1er avril, France Bleu Creuse a tenté de vous faire marcher. Dans nos éditions, vous avez pu entendre qu'un psychiatre parisien lançait une expérimentation en prescrivant des séjours en Creuse, remboursés par l'Assurance maladie, pour soigner ses patients. C'était un poisson d'avril !

Balade dans la vallée des peintres en Creuse. Photo d'illustration. Balade dans la vallée des peintres en Creuse. Photo d'illustration.
Balade dans la vallée des peintres en Creuse. Photo d'illustration. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

France Bleu Creuse se fait un devoir respecter la tradition du poisson d'avril. Cette année encore, nous avons glissé une petite blague dans nos informations. Vous avez ainsi pu entendre sur l'antenne, ou lire sur Internet, que la Sécurité sociale remboursait dorénavant des séjours en Creuse pour soigner la dépression. C'était bien entendu un canular. On vous laisse le redécouvrir dans cet article.

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Une expérimentation vient tout juste d'être lancée par un médecin parisien. Il prescrit des séjours en Creuse sur ordonnance pour ses patients atteints d'épuisement professionnel ou de dépression. Ce psychiatre estime que la nature creusoise est plus bénéfique que les anxiolytiques.

Le but est d'envoyer les patients se reposer quelques semaines à la campagne, plutôt que dépenser des fortunes en médicaments. Le docteur Bruno Canla explique la genèse du projet : "C'est parti d'un constat simple : la France est la championne du monde de la prescription des antidépresseurs et des anxiolytiques. Or, ils coûtent chers et ne sont pas sans effet indésirable. C'est un cercle infernal, quand on commence on a du mal à s'en passer."

"Retourner vers cette source de vie qu'est la nature"

Il a alors l'idée de ces séjours pour permettre aux malades de prendre un grand bol d'air : "L'idée est que les gens déconnectent, pour retourner vers cette source de vie qu'est la nature. C'est un peu comme une cure, non pas thermale mais départementale." Les effets thérapeutiques sont indéniables selon lui, "cela permet d'améliorer les connexions au niveau du cerveau, de remettre tout cela dans le bon sens."

Pour le moment, cinq patients ont été envoyés en Creuse. Le test est plutôt concluant, puisqu'ils ont réduit leurs doses de médicaments ou ont carrément réussi le sevrage. Parmi eux, Marie-Chantal, une Parisienne de 68 ans qui souffre de dépression depuis une bonne trentaine d'années. Quand son psychiatre lui a prescrit un séjour en Creuse, elle a d'abord été très étonnée : "Je n'y croyais pas du tout, j'étais très surprise, je ne connaissais pas la Creuse."

"Je pense que je suis guérie"

Après trois semaines de méditation et de randonnées au bord d'un étang à Châtelus-le-Marcheix, elle repart enchantée : "Ca fait très drôle au début quand on débarque de Paris, parce qu'il n'y a aucun bruit à part les oiseaux et le petit ruisseau qui chuchote mais je me suis prise au jeu." Grâce à son séjour, elle a fortement diminué ses anxiolytiques**, "je pense que je suis guérie mais que j'aurai besoin de revenir en Creuse régulièrement. C'est formidable, je le conseille à tout le monde !"

Le psychiatre Bruno Canla précise, "ce ne sont pas des vacances. Ce sont des soins." Il s'est battu pour obtenir les autorisations nécessaires : "On a dû faire un tas de réunions, expliquer les choses... J'ai contacté l'Agence régionale de santé, l'Association des maires de France, les gîtes... Finalement ils ont accepté une expérimentation."

Trois gîtes sont déjà conventionnés en Creuse, dont ceux de Bernadette Penard à Saint-Dizier-la-Tour, "le médecin leur prescrit un séjour en gîte, les patients doivent faire une demande d'entente préalable auprès de la sécurité sociale. Dans le cadre de l'expérimentation, on nous demande ensuite de faire un retour au médecin, pour expliquer comment cela s'est passé." Les deux patients qu'elle a déjà accueillis "étaient vraiment fatigués, énervés, stressés : ils se sont reposés et sont repartis ressourcés." Ils lui ont promis de revenir, avec ou sans ordonnance.

Des internautes ont flairé l'entourloupe

On salue tous nos auditeurs et internautes qui ont identifié notre poisson d'avril. Sur Facebook, Dagnalorès commente : " Très jolie la Creuse, pour aller à la pêche aux poissons d'avril !"

Jeanne renchérit : "Beau poisson d'avril je pense. Mais pourquoi pas, on est bien en Creuse." Quant à Nathalie, elle conclut parfaitement : "C'est peut-être un poisson d'avril mais moi [le séjour en Creuse pour se rebooster], j'ai testé et ça marche !"

À l'année prochaine pour d'autres poissons d'avril 100% Creusois.

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