Quelles conditions d'accueil aux urgences dans les hôpitaux de l'Ouest de la Bretagne ?

Ce lundi 4 juillet et ce mardi 5 juillet, plusieurs syndicats hospitaliers appellent à la mobilisation. Ce 5 juillet, c'est le cas d'Alliance Hôpital et l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), pour dénoncer le manque d'attractivité de leurs métiers. Des mouvements sans conséquences concrètes pour les patients, car la plupart des médecins grévistes n'arrêtent pas le travail. Ces médecins pointent en tout cas les difficultés à venir aux urgences.

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Une situation plus délicate encore que l'été dernier en Bretagne selon les syndicats

Depuis plusieurs étés, les urgences bretonnes sont en surchauffe alors que la population estivale augmente avec l'arrivée des touristes. Cet été, la situation s'annonce encore plus délicate. La loi Rist, qui bloque la possibilité pour les médecins intérimaires de négocier leurs salaires lorsqu'ils interviennent ponctuellement, est en vigueur depuis le 3 avril. L'Agence régionale de Santé, que nous avons sollicité à plusieurs reprises à l'approche de l'été, n'a pas encore répondu à nos demandes d'information sur les conditions d'accueil des patients dans les services d'urgences des hôpitaux de l'Ouest de la Bretagne.

Pourtant, selon les syndicats, les décisions sont déjà prises dans la plupart des cas :

• À Carhaix dans le Finistère, selon la CGT, un seul médecin urgentiste sera présent cet été, alors qu'ils étaient deux l'été dernier. À partir de ce jeudi 6 juillet, "une seule ligne de garde sera opérationnelle" déplore Caroline Tromeur, secrétaire CGT à l'hôpital de Carhaix. Le médecin urgentiste va se concentrer sur le Smur, avec une régulation via le 15. Ce qui signifie une fermeture des portes des urgences selon la CGT tandis que la direction préfère parler de réorientation. La réserve sanitaire a été demandée pour les Vieilles Charrues en juillet et pour le festival Motocultor en août. Cette réserve sera présente pour les Vieilles Charrues. Selon la CGT, la direction du CHRU Brest-Carhaix n'a pas de réponse pour août.
• À Pontivy dans le Morbihan,  un seul médecin urgentiste est prévu également cet été, avec des décisions encore à prendre sur comment s'organiser 24h sur 24 en assurant le Smur, sans fermer les urgences.
• À Lorient, dans le Morbihan, la CFDT s'inquiète de la fermeture annoncée de lits dans plusieurs services, et notamment en "soins de suite et rééducation", qui peut avoir comme conséquence l'encombrement des services hospitaliers, et par effet de domino, faire saturer les urgences.
• À Brest, dans le Finistère, la CGT craint aussi des répercussions de la fermeture de 15 lits de soins de suite et rééducation mi-juillet sur les urgences à la Cavale Blanche.